affiche film

© La Belle Company

JOKER

(Wild Card)


un film de Simon West

avec : Jason Statham, Michael Angarano, Milo Ventimiglia, Dominik Garcia-Lorido, Hope Davis, Anne Heche, Jason Alexander, Stanley Tucci, Max Casella, Sofia Vergara, Chris Browning, Matthew Willig, François Vincentelli...

Nick Wild, ex-marine addict au jeu, se reconvertit dans la protection rapprochée de clients lucratifs. Il compte ainsi quitter Las Vegas pour mener une vie meilleure. Lorsque son ancienne compagne, Holly, est retrouvée battue et laissée pour morte, Nick accepte de l’aider à se venger. Il va rapidement découvrir que le coupable n’est autre que Danny DeMarco, membre d’une puissante famille du milieu…


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Photo film

Euh… joker !

En règle générale, Jason Statham, c’est un peu l’as de trèfle qui met les méchants sur le carreau et pique le cœur de la nana. Mais là, ce n’est pas vraiment le cas. Une chose importante à savoir avant de voir ce fameux "Joker" est qu’il s’agit en réalité d’un remake, ou plus précisément d’une nouvelle adaptation d’un roman de William Goldman (intitulé Heat) après le méconnu "Banco" sorti en 1986 avec Burt Reynolds dans le rôle principal. Cela donnera au moins envie aux néophytes de se plonger dans l’œuvre littéraire ou le film d’origine après avoir visionné le film de Simon West (qui en est à sa troisième collaboration avec Statham après "Expendables 2" et "Le flingueur"), tant ce dernier entre sans crier gare dans la catégorie des projets improbables avec ce cher Jason en tête d’affiche. Soit un produit vendu comme un polar d’action top classe, mais qui part dans tellement de directions qu’on en arrive à se demander quelle drogue a pris le scénariste. Et dire que Brian de Palma avait été au départ approché pour le réaliser…

À première vue, on pourrait classer l’affaire vite fait à la lecture du synopsis. Une fille violée à Las Vegas, son copain joué par Jason qui décide alors de la venger, le gars se venge, bisou final, générique : voilà à quoi on pourrait s’attendre. Raté : ceci ne constitue que la moitié du film. Le reste oscille entre du verbiage accessoire (Jason parle de son passé avec les répliques du gros dur frimeur qui se la pète), du remplissage pour faire joli (Jason gagne un paquet de fric au casino pour ensuite le flamber en jouant trop au black-jack) et une sous-intrigue à deux balles plaçant Jason comme accompagnateur d’un jeune millionnaire au look de teenager. Tout ça pour quoi faire ? Mystère… Le souci avec "Joker" est qu’on ne sait jamais quelle est la trame narrative, où sont les enjeux dramatiques, voire même quelle est l’utilité des seconds rôles et des zestes d’ultra-violence bien vénère qui surgissent sans prévenir au beau milieu d’une scène. Aucune cohérence pour un produit emballé comme un DTV de dernière zone, où la logique narrative s’efface pour mettre uniquement le regard et la posture Jason en valeur. Cela suffit-il à faire un film divertissant ? La réponse est non.

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