affiche film

© Visit Films

JESS + MOSS


un film de Clay Jeter

avec : Austin Vickers, Sarah Hagan, Don Fleming, Marie Coleman, Haley Parker…

Jess, jeune fille esseulée de 18 ans, et Moss, jeune garçon solitaire de 12 ans, sont inséparables. Vivant dans le Kentucky, ils passent leurs journées à jouer ensemble, à rouler dans les champs de tabac en vélo et à se raconter des histoires réelles ou imaginaires...


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Photo film

Si l’histoire est bien sombre, la photo est d’une luminosité éclatante

Clay Jeter est un passionné de photographie et cela se voit dès les premières minutes de son film. Images sublimement cadrées, couleurs saturées et grain de photo volontairement visible dans certains plans, le monsieur aime le Beau et le glorifie dans « Jess + Moss », son premier long-métrage sélectionné au Festival du film américain de Deauville 2011. Derrière ses tableaux très graphiques et poétiques – un monde sans adulte où la nature aurait recouvert des décors de maisons abandonnées – il trouve également son rythme pour raconter une histoire de deux jeunes adolescents qui ne veulent pas oublier leur passé et leurs origines.

Clay Jeter aborde les thèmes de la mémoire, du temps qui passe et qui abîme. Son film est empreint d’une profonde nostalgie de l’enfance avec ses jeux entre camarades, mais aussi avec la peur de grandir et de perdre son innocence. Alors, Jess, pour ne rien oublier, écoute de vieilles cassettes audio avec la voix d’une mère enregistrée dessus ; et Moss demande à Jess de lui raconter pour la énième fois comment étaient ses défunts parents. Clay Jeter traite frontalement de la mémoire, des souvenirs récoltés et de ceux fabriqués.

L’histoire est malheureusement assez sombre et complexe. Elle pourra en rebuter plus d'un, voire larguer de nombreux spectateurs interloqués. Entre fantasme et réalité, mensonge et vérité, il faut dire qu’on se fabrique assez rapidement son propre film ; les doux rêveurs trouveront là une belle matière à imagination ! Il faut donc accepter de ne pas avoir toutes les clés pour entrer dans l’univers de Clay Jeter. On peut alors se laisser joliment embarquer et envoûter dans ce Kentucky emprunt de fantômes et de nostalgie pour ne finalement plus vouloir le quitter.

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