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Dommage que ce film se soit arrêté sur sa lancée, car sa première partie avait de quoi intriguer. En effet, Jeepers Creepers est étrangement sectionnable en deux, tout comme les victimes du présent méchant.
Dans une première partie, le réalisateur met le spectateur en situation de stress. Il présente les deux personnages principaux, esquisse leurs relations houleuses au travers de perpétuelles querelles et chamailleries, et nous donne à voir une certaine stupidité doublée d'un goût pour le morbide et les légendes urbaines. Comme dans beaucoup de films d'horreur les héros foncent droit dans la gueule du tueur, même si la fille déclare étrangement en être consciente.
Dans une deuxième partie, le film vire au cauchemar, entre gore et grand guignol. Une voyante fait son apparition, ainsi qu'une mystérieuse femme aux chats, et enfin, on découvre qui est le vrai méchant. Globalement on ne comprend plus rien, encore moins l'allusion à un morceau de musique, sensé inspirer la crainte, ou annoncer une scène clé du film… qui tourne finalement court. Cette musique donne d'ailleurs son nom au film. On en déduira donc qu'elle devait avoir une réelle importance aux yeux des scénaristes.
Difficile, à la vue d'un pareil ratage, de savoir si l'intention de l'auteur a été respectée, ou si simplement, le film a été écrit par deux personnes distinctes, le second craignant que le polar tordu qui s'annonçait ne pouvait sortir du lot, sans un minimum de fantastique ou de parapsychique. Le résultat est là : le film sort du lot, par le bas.
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