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Maurice, alias Milou, ne vit que pour une seule chose : son équipe de football favorite, le Standard de Liège. Accro du ballon rond, sa vie est rythmée par les matchs et les virées entre potes au stade. Et rien ne semblait pouvoir le faire décrocher, jusqu’à ce qu’il rencontre la belle Martine…
Pour son premier long-métrage, Riton Liebman a décidé de raconter sa propre histoire : la passion dévorante qu’il a connue pour le club de football de son cœur. Moyen d’exorciser ses troubles passés, le cinéaste a choisi de tourner en dérision cette addiction, en optant pour une comédie atypique. Son double à l’écran sera Milou, un quadra qui vit comme un éternel ado, ne s’habillant qu’aux couleurs du Standard, et collectionnant encore les vignettes Panini. Et alors que cette vie le satisfait pleinement, sa rencontre avec la belle Martine va venir chambouler les choses. S’il veut conquérir sa dulcinée, il devra laisser derrière lui sa drogue, son amour fusionnel pour le ballon rond.
Le thème de la lutte contre l’addiction s’y prêtant, le métrage est construit comme une comédie dépressive, alternant humour belge et moments plus dramatiques. Malheureusement, "Je suis supporter du Standard" ne s’avère être jamais poilant et rarement touchant, et on se retrouve bien loin des références que revendique le réalisateur, Woody Allen et Alexander Payne en tête. Les maladresses scénaristiques, les personnages caricaturaux et les clichés affirmés relèguent le projet à une tragi-comédie de seconde division, d’une banalité affligeante. Malgré l’énergie des comédiens, il est bien difficile de trouver des qualités à l’ensemble, ceci « aussi bien techniquement que tactiquement », comme diraient certains.
Sur fond de fanatisme footballistique, c’est finalement une romance convenue qui est développée au fil des 90 minutes de la partie. Les raccourcis et le manque de fluidité entre les genres empêchent les spectateurs de s’attacher aux personnages, et progressivement l’ennui s’empare irrémédiablement du métrage. En polluant son récit des codes traditionnels, Riton Liebman estompe toute l’originalité que nous laissait présager le pitch de départ. Aucunes des blagues ne trouvent alors la lucarne, ni même la cible, et c’est face à un florilège de gags ratés que le spectateur doit essayer de résister. Même les fans du Standard risquent de ne pas trouver leur compte avec ce métrage, les amoureux du septième art, eux, seront très péniblement rassasiés. Un premier essai à oublier pour le réalisateur !
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