© Rezo Films
Un homme est atteint de la maladie dâAlzheimer. Les souvenirs qui lui reviennent par bribes pourraient mettre au jour un secret de famille jusque-lĂ consciencieusement enfouiâŠ
InspirĂ© du roman Small World (du Suisse Martin Suter), « Je nâai rien oublié » est le troisiĂšme long mĂ©trage de Bruno Chiche aprĂšs « Barnie et ses petites contrariĂ©tĂ©s » (2001) et « Hell » (2006). Lâobjet du film nâest pas en soi Alzheimer. Si lâon dĂ©couvre tout dâabord que le personnage central, Conrad Lang (GĂ©rard Depardieu), souffre de cette maladie, le scĂ©nario prend rapidement la tournure dâun thriller familial. Entre scĂšnes Ă©mouvantes et progression de lâenquĂȘte, on ne sâennuie pas, bien que le film prenne son temps, portĂ© par une bande son envoĂ»tante signĂ©e Klaus Badelt.
« Je nâai rien oublié » vaut aussi et surtout pour son casting plus que respectable, Ă commencer par un GĂ©rard Depardieu subtil et une Nathalie Baye rayonnante. Niels Arestrup, Françoise Fabian et Alexandra Maria Lara ne sont pas en reste et les piĂšces du puzzle sâemboĂźtent presque sans anicroches. On peut chipoter sur certains raccourcis faciles, mais rien qui vienne vraiment gĂącher notre plaisir.
On plonge volontiers, intriguĂ©, dans des souvenirs confus dont il devient de plus en plus difficile de dĂ©mĂȘler le vrai du faux. Certains verront dans le film un message dâacceptation de la maladie, voire dâespoir de rĂ©mission partielle (photos Ă lâappui, les souvenirs prennent corps devant les yeux de Conrad). Dâautres, Sherlock Holmes en herbe, apprĂ©cieront davantage le volet « Cluedo » de lâhistoire. Pour ma part, je retiendrai un traitement de lâimage rĂ©ussi, malgrĂ© une mise en scĂšne un brin trop classique. A noter enfin, ce qui constitue Ă mon sens une prouesse : le film semble sans Ă©poque et sans ĂągeâŠ
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