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Un groupe d'amis se retrouve dans un mas de provence loué pour les vacances. Qu'ils soient en couple, séparés ou célibataires, tous et toutes ont un point commun: ils ont des enfants. Et ceux-ci ne sont pas véritablement faits pour s'entendre...
« Je déteste les enfants des autres » est une nouvelle comédie sur les affres sentimentales des trentenaires, voire un peu plus. Et tout le problème réside en cette divergence de fond avec un titre qui laisserait entrevoir bien d'autres intentions. Car au final le film fait bien peu de cas de ces gamins, dont les problèmes et divergences ne sont réellement abordés que sur la fin, à l'occasion d'un attendu « drâme » plutôt facile. Les problèmes des parents, s'ils sont certes amplifiés par la présence des mioches, pas vraiment heureux d'être là, ne sont nullement vus de leur point de vue, la réalisatrice préférant rester à hauteur d'homme, offrant certes un réalisme au récit, mais oubliant quasiment son titre.
Bien sûr, l'obéissance, la discipline, la manière d'éduquer les enfants, sont abordées. Cependant, les meilleures situations, notamment lors d'une tentative de non interférence de chacun dans la gestion de ceux des autres couples, sont piètrement exploitées. Amusantes pendant quelques minutes, elles deviennent vite, comme dans la réalité, source d'agacement. Et même avec l'arrivée de la patrone bohème envahissante et de son mari lourdeaux, le film finit de s'enliser dans un réalisme qui le rangerait presque aux côté du « déménagement », film insupportable par son absence de recul par rapport à un événement pénible en soi, que tout le monde a connu un jour.
Dommage pour les acteurs, qui font de leur mieux pour rendre crédible des personnages parfois à la limite de la caricature, mais dont la fraîcheur ferait tout oublier. Aux côté d'une Elodie Bouchez, mère paumée mais courageuse et (trop) serviable, on découvre une Axelle Lafont pétillante et maline, en mère célibataire. Son discours sur les différents pères de ses enfants et la lâcheté des hommes est certainement l'un des moments les plus convaincants du film. On aurait aimé pouvoir en dire autant du reste.
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