affiche film

© MK2 Diffusion

JC COMME JÉSUS CHRIST


un film de Jonathan Zaccaï

avec : Vincent Lacoste, Elsa Zylberstein, Aure Atika, Ella Waldmann, Élodie Hesme, Éric de Montalier…

Une Palme d’Or à 15 ans, un César à 16 ans et cette année JC passe le BAC…
Jean-Christophe Kern, dit JC, n’est pas un adolescent comme les autres.
Mélange de Jean-Luc Godard et de Justin Bieber, mangeur de miel-pops à 17 ans devant la télé après l'école et une vie professionnelle digne d'un Stanley Kubrick, depuis qu’il a obtenu la récompense suprême. Un mythe à suivre…


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Photo film

Moteur, ça tourne… Ah, non, ça ne tourne pas…

La première scène est culottée et amusante : JC est interviewé par Claire Chazal, qui le flatte, lui expliquant qu’il est vraiment un grand cinéaste. Elle le questionne sur la suite de sa carrière, et on a hâte de la connaître. On comprend vite que le film ne se prend pas au sérieux une seconde et que sous ses airs très premier degré, il s’agit d’un pastiche, sur le mode du reportage, du star system, de ces enfants qui sont portés aux nues alors qu’ils n’ont pas encore fini leur adolescence.

Ce pourrait être en soit une sacrée bonne idée. Simplement, après les quelques premières scènes, le film n’a strictement rien à dire et tourne complètement à vide. Passé l’amusement de voir quelles personnalités du cinéma ont accepté de participer, on cherche désespérément à comprendre dans quelle direction va aller le film.

Mais il fait du surplace, se complaît à filmer ce JC interprété par un Vincent Lacoste certes plutôt sympathique, mais qui finit aussi par vite lasser. Une ou deux idées alimentent très faiblement le long-métrage, telles la pression de ce reportage sur la vie des parents de JC ou les petits soucis de ce dernier avec sa petite copine, mais force est de reconnaître que l’on s’ennuie ferme et que le film ne mène vraiment nulle part.

Cela pourrait laisser indifférent, mais on est un peu inquiet de voir que MK2, qui est ici distributeur du film et qui se dit noblement « exploitant indépendant » à la différence par exemple de UGC, mette ses œufs dans un tel panier. Si l’indépendance consiste à distribuer des films aussi vides et creux sous couvert de critiquer le système, alors on se dit que MK2, qui est bien content de vendre du pop-corn l’été aux spectateurs qui viennent voir en masse des blockbusters comme « Pirates des Caraïbes », est bien hypocrite.

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