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Pablo, un courtier en assurance qui a arnaqué un de ses clients, se voit obligé de lui rembourser les frais de réparation d'une voiture qu'il n'a pas assurée. Il monte alors une arnaque avec l'aide de sa femme et d'un comédien fauché : pour lui soutirer 500 000 euros, ils doivent faire croire au cousin de Pablo qu'ils sont Janis Joplin et John Lennon, dont celui-ci attend le retour depuis une trentaine d'années…
Pablo Sterni (Sergi Lopez) est courtier en assurance, il nage dans un bonheur… plus que médiocre. Sa femme Brigitte (Marie Trintignant) lui est devenu transparente, la routine a envahi sa vie toute entière. Il arrondit ses fins de mois en arnaquant M. Cannon (Jean-Louis Trintignant), un de ses clients dont il touche les cotisations pour une assurance-voiture que celui-ci n'a jamais souscrit… La vie de Pablo bascule le jour où la voiture de son client est accidentée. La facture s'élève à 500 000 euros, somme que Pablo ne possède pas, bien entendu. Mais le hasard fait bien les choses, Léon (Christophe Lambert), un de ses cousins qui n'est jamais redescendu d'une prise de LSD et qui attend depuis le retour de Janis Joplin et de John Lennon, vient d'hériter d'un million d'euros… Pablo engage donc un acteur au chômage, Walter Kingkate (François Cluzet), pour endosser le rôle de Lennon et déguise sa femme en Janis Joplin. Ils ont tous deux pour mission de persuader Léon qu'ils sont le duo mythique, et de lui extorquer l'argent. Mais ils se prennent rapidement au jeu et tout ne se passe pas comme prévu…
Une histoire complètement décalée, un scénario parfois cocasse, un univers étrange et un bon casting, voilà le menu du premier long métrage de Samuel Benchetrit. Même si les ficelles utilisées sont connues, et que le spectateur n'est pas surpris du déroulement des évènements, ce film mérite d'être vu. L'univers dans lequel on nous transporte est l'univers musical des années soixante avec tout ce que cela comporte de bizarreries. Christophe Lambert fait une jolie performance d'acteur, et ce film remplit la mission qu'il se donne : il nous divertit. La bande-son est bien choisie (attention tout de même : que les fans de Joplin ou de Lennon ne s'attendent pas à entendre beaucoup leurs idoles) C'est aussi la dernière occasion de voir Marie et Jean-Louis Trintignant à l'écran. Enfin le réalisateur nous montre à quel point nous nous éloignons des valeurs que les années 60 et 70 nous avaient apporté : nous entrons de nouveau dans des moules où nous nous emprisonnons nous-mêmes, et nous condamnons à la solitude, oubliant l'essentiel : notre liberté d'être différent, et même d'être, de vivre tout simplement. C'est par la musique ici que les personnages et notamment Brigitte, vont retrouver le goût de vivre, de s'amuser.
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