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Paul est un brillant psychanalyste. Marié à Carla, il ne semble pas voir que son couple bat de l’aile. Raphaël, l’un de ses patients, lui confie qu’il est tombé amoureux d’une femme mariée. Au cours de la séance, Paul s’aperçoit qu’il s’agit en fait de sa femme. Plutôt que de mettre fin aux séances, il va manipuler son patient dans l’espoir de reconquérir celle-ci. Mais Raphaël ne sera pas dupe bien longtemps…
Après « J’me sens pas belle », comédie sur les trentenaires célibataires et maladroits en amour, Bernard Jeanjean signe son deuxième long métrage. Une vraie comédie romantique sur la base du triangle amoureux : la femme, le mari et l’amant, qui évoluent dans un scénario bien ficelé. Bien que l’idée d’un psy qui apprend de l’un de ses patients une vérité sur un de ses proches, est plutôt banale, la succession de situations comiques et de quiproquos vont apporter fraicheur et rebondissements au film. Seront largement posées les questions de la solitude, la peur de l’abandon, l’engagement…
Le réalisateur met l’accent sur le jeu d’acteurs, en insistant par exemple sur les longues séances de psychanalyse, où les deux hommes dialoguent à l’écran parfois jusqu’à plus de 7 minutes. Elles constituent un face à face plutôt jubilatoire pour le spectateur. C’est donc bien Richard Berry et Julien Boisselier qui sont mis en avant dans le film, au détriment de Judith Godrèche qui peut paraître plus effacée bien qu’étant l’objet des disputes. Aussi, beaucoup de scènes en huis clos, associées à des plans fixes, desservent l’action du film, le rythme en devenant parfois trop lent… « J’veux pas que tu t’en ailles » reste tout de même un agréable moment de cinéma.
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