© Mangoustine / Axxon Films
1995. Irina, 9 ans, et son père, d'origine serbe, tentent de fuir la Bosnie, alors qu'à la frontière, des soldats tirent sur ceux qui tentent de passer la rivière. Sous leurs yeux, un homme est abattu et sa femme violée. Eux réussissent à passer le pont, jusqu'à ce que le père d'Irina reçoive deux balles et tombe à terre. Irina revient alors sur ses pas et est recueillie par une famille bosniaque...
Il ne fait aucun doute qu'"Irina, la mallette rouge" est un long-métrage plein de bonnes intentions. Abordant le sujet difficile de la guerre civile, ses rancœurs, ses vengeances et ici la place d'enfants innocents au cœur du conflit, il ne traite malheureusement qu'en superficie son sujet. Ne cachant pourtant pas l'existence de la violence, le film, qui s'adresse avant tout aux enfants, ne semble jamais réussir à se placer de leur point du vue. La mise en scène, sans imagination, et surtout un montage incompréhensible qui semble écourter certaines scènes, ne laissent pas le temps ni la place à l'émotion de s'installer.
La direction d'acteurs semble aux abonnés absents, impression renforcée par un doublage à la qualité plus que douteuse, qui donne la sensation que ceux-ci doivent appuyer sur certaines phrases et pas d'autres. Rajoutez à cela une critique de l'impuissance de l'ONU au raz des pâquerettes, et quelques tirades qui semblent écrites à la va-vite et sonnent dans la bouche des adultes d'une naïveté incommensurable, et le film tout entier finit par se placer à la limite du regrettable... Voire du ridicule.
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