Une israélienne tourne un documentaire sur une femme israélienne qui protège des gens venus ramasser des olives dans des champs interdits d'accès. La monteuse du film, qui est aussi traductrice, avoue un jour se souvenir d'elle, 20 ans avant, en 1978, à l'époque où fut mis en prison un criminel qu'on appelait « le violeur poli »...
"Invisible" est un drame israélien, traitant du viol et des séquelles qui peuvent encore subsister des années après. Il débute sur une fausse piste, comme un film politique plutôt convenu, par le tournage d'un documentaire autour des persécutions par les soldats de Tsahal sur des paysans palestiniens qui bravent l'interdiction d'accès à leurs terres pour la cueillette des olives. Puis le film bascule rapidement sur un autre terrain. Anciennes victimes du même violeur en série, "le violeur poli", la monteuse du film et l'activiste qui figure devant la caméra (Ronit Elkhabetz) se retrouvent à faire face à leur passé, à déterrer leurs démons, en cherchant à savoir ce qu'est devenu le fameux criminel, arrêté et jugé il y a vingt ans.
Malgré quelques rudes chemins empruntés, notamment lors de la comparaison les réactions des familles, entre silence forcé par la réputation et souffrances physiques, malgré ses qualités de réflexion sur le désir légitime de vengeance, « Invisible » est une œuvre qui ne va malheureusement pas assez loin, délivrant bien peu d'émotion. On se consolera en appréciant le fait qu'elle dénonce cependant avec justesse les rouages de la justice et le traitement inégal entre hommes et femmes.
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