© The Walt Disney Company France
Une vilaine sorcière a jeté un sort de stérilité sur une pauvre famille de boulangers. Pour parvenir à lever le sortilège, le couple va devoir récupérer un certain nombre d’ingrédients. Ce qui va les amener à croiser Cendrillon, le Petit Chaperon Rouge ou encore Raiponce. Mais cette balade dans les bois sera loin d’être féerique…
Après le très bon « Chicago » et le pas bon du tout « Nine », Rob Marshall nous livre sa nouvelle comédie musicale, inspirée cette fois-ci de l’univers Disney. Refroidi par leur première collaboration sur la saga « Pirate des Caraïbes », on appréhendait avec une forte crainte ce nouvel opus qui devait faire la part belle aux princesses Disney. Pourtant, le résultat est loin d’être catastrophique même si quelques défauts atténuent notre engouement. L’histoire est simple : prenez Cendrillon, le Petit Chaperon Rouge, le Grand méchant loup, Raiponce ou encore Jack et son haricot magique, et ajoutez-y un boulanger et son épouse (oui, pourquoi pas), vous obtiendrez alors un aperçu de ce métrage. Plus précisément, le couple d’artisans, pour vaincre un terrible sortilège, va devoir récolter plusieurs ingrédients pour une sorcière, ce qui les mettra sur la piste des héroïnes Disney.
Mais cette balade dans les bois sera plus torturée qu’idyllique, les scénaristes ayant préféré la noirceur au rose bonbon, brisant le conte de fée pour un récit plus violent. On aurait aimé que cette épopée soit encore plus sombre et plus radicale dans son traitement, mais les saynètes proposées offrent un bon compromis entre la volonté d’une fable noire et l’hommage nécessaire aux personnages Disney sans trop les écorcher (histoire d’attirer aussi bien les grands et les petits, et de toucher le pactole). Et pour y parvenir, le réalisateur n’a pas lésiné sur les moyens avec des costumes somptueux et des décors grandioses, parfaits leviers pour des numéros chantés relativement réussis.
Surtout, c’est un casting 5 étoiles qui a été réuni pour incarner les héros de notre enfance. À l’exception d’un Johnny Depp complètement ridicule dans le rôle du loup, les autres s’en sortent haut la main, en particulier Anna Kendrick qui illumine la pellicule à chaque apparition. Sans être subversif mais en étant suffisamment irrévérencieux et original, « Into the Woods » est une bonne surprise en ce sens que le résultat aurait pu largement s'avérer bien pire. Et puis, voir que les princesses des histoires favorites de nos enfants sont loin d’être dociles et stupides, tandis que les princes charmants ne le sont pas tant que ça, a quelque chose de terriblement jouissif. On ressort ainsi de la salle galvanisé, le sourire en coin, et des chansons envoûtantes plein la tête…
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