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Un jeune homme (Leonardo Sbaraglia), ayant échappé à une catastrophe aérienne, se laisse embringuer progressivement dans un monde de jeux étranges où chacun parie… son potentiel de chance !
Voilà bien un film singulier. Certes, on y retrouve une ambiance à la Lynch, faite de personnages décalés, à la logique propre mais obscure, et supportée par de longs plans noyés dans une musique aussi envoûtante qu'inquiétante, présentant des éléments ou des paysages connus, sous un angle différent. Ici, les champs de lave figée du cratère de Ténérife (Canaries) accueillent un bien étrange casino. Et les couloirs de celui-ci rappellent ceux d'un certain 'Twin Peaks', derrière le rideau rouge.
Les trois protagonistes de ce jeux de chance et de mort forment les pierres angulaires dans grand drame. Il y a le roi, déclinant, étrange dirigeant du casino, l'aspirant déchu, et le futur élu, bien entendu peu convaincu de son état. Juan Carlos Fresnadillo construit autour d'eux un univers fascinant, où le spectateur trouve peu à peu ses repères. L'angoisse s'installe, et culminera lors d'une scène haletante et maîtrisée, où des candidats, les mains liées derrière le dos, les yeux bandés, courent au travers d'une forêt, testant leur chance de ne jamais heurter un arbre. Un film issu de la dernière semaine de la critique de Cannes, décidément force de découvertes.
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