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Une célèbre actrice hollywoodienne accepte de tourner dans un film au scénario "maudit". Malgré quelques réticences, elle est sur le point de tomber amoureuse de l'acteur principal...
Depuis l'un de ses chefs d'oeuvre, "Mullholland Drive", David Lynch n'était pas retourné derrière la caméra. C'est chose faite avec "Inland Empire", oeuvre qui utilise le procédé classique du film dans le film, pour mieux l'exploser en intégrant une sorte de monde dans le monde. Après une première partie saisissante, traitant de l'adultère et de ses conséquences, où Lynch impose une ambiance inquiétante, le film bascule dans le cauchemar, pour ne réveiller le spectateur que deux heures plus tard. Si la bizarrerie de l'univers intérieur ou fantasmé de l'héroïne intrigue forcément (voir les scènes avec des lapins en costume trois pièces qui jouent une pièce de théâtre sur fond de rires enregistrés!) est aussi intriguant que fascinant, on se perd vite dans les dédales parfois peu utiles d'une intrigue bien peu lisible.
La longueur et la complexité du cauchemar central déroute fortement, d'autant que la très médiocre photographie, ici en vidéo HD ne joue pas en faveur du film. Beaucoup s'y perdront certainement en chemin. Bien sûr certains diront que l'important réside dans les sensations procurées, mais l'on pardonnerait ici au maître ce que l'on ne laisserait jamais passer chez l'élève. Cependant, de manière brillante, tous les repères sont peu à peu brouillés, mais ça et là apparaissent quelques indices, qui formeront les clés de la dernière partie, courte mais révélatrice. Si comme d'habitude chacun pourra avoir sa lecture du film, la trame globale paraît au final plus simple et limpide que celle de "Mullholland Drive". Et cette fois-ci Lynch déroute par des audaces formelles qu'on ne lui connaissait pas, comme la décalée chorégraphie finale, que par un scénario abstrait.
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