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Eli Wurman (Al Pacino) est un agent sur le retour, qui a comme avantage, après une longue carrière, d'avoir un carnet d'adresse rempli de gens influents. Un soir, alors qu'il raccompagne ce qu'il croit être une pute de luxe (Téa Léoni), il assiste par hasard, à son assassinat…
Le problème du film de Daniel Algrant est qu'il ne traite jamais son sujet, tournant autour du pot, par le biais de cet agent aussi épuisé qu'épuisant (on est presque pressé que ça se termine pour lui), qui joue de ses influences, mais dont on effleure simplement le pouvoir, la connaissance, le rôle, dans cette société décrite comme profondément pourrie. Car cette vision noire de la société, avec politiciens véreux, stars du show-biz partouzeurs ou opiomanes, jeunes parvenus aux dents toujours longues et journalistes au pouvoir insensé, aurait mérité mieux qu'un état de surface.
Jamais un réel suspens ne s'installe. A vouloir trop nous cacher ce qu'il y a sur la fameuse cassette - jouet tant convoitée par les uns et les autres, le réalisateur atténue tous les effets, et anéanti progressivement la moindre envie de le découvrir. Du coup, le final en devient presque incompréhensible ou d'une banalité affligeante. Reste un portrait d'agent, qui n'a rien de la virtuosité d'un The Player, ou Swimming with Sharks, et qui donne à voir un Al Pacino au bout du rouleau, qui en fait un peu trop.
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