Un père rend visite à son fils, qui a récemment quitté sa femme et squatte un appartement miteux. Il lui rappelle de ne pas oublier l'anniversaire de son grand père qui fête ses 90 ans. Mais à la veille de l’ouverture de l’Allemagne de l’Est, les apparences sont difficiles à sauver...
"In times of fading lights" est une sorte de portrait au vitriol d’une famille communiste avant la chute du mur, entre apparences à peine sauvegardées, destins éclatés, image irréprochable d’un grand-père impliqué, et ridicule d’un parti en pleine décrépitude. Usant d’un sérieux de façade, le scénario lève le voile sur un cynisme salvateur, critiquant rituels partisans (la visite du parti…), âge des responsables politiques, et sens d’une vie où la liberté est devenue bien maigre.
Bruno Ganz incarne avec aplomb ce grand-père dont le masque se fissure peu à peu, montrant à la fois un sentiment de honte et de trahison. Adapté du roman semi-autobiographique de Eugen Ruge(2011), le film use d’un comique de répétition réjouissant (l’officier qui trouve en permanence les toilettes occupées...), invitant le spectateur à la table d’une famille qui se disloque progressivement. Une œuvre au final plus humaine que politique, qui apparaît comme un témoignage drôle et cruel du crépuscule d’un système.
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