Désenchantements

Avec « Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants », Yvan Attal se donne à nouveau le rôle du mari, et offre une nouvelle fois à Charlotte Gainsbourg celui de la femme. Mais cette fois-ci, la peur de l'adultère et des dérives liées à la célébrité fait place aux doutes et à la recherche du toujours mieux. Car si l'herbe est toujours plus verte ailleurs, les personnages de son film sont tous des éternels insatisfaits. Aucun n'est content de son sort, et tous se débattent face à leurs pulsions, ou démons.

Si les répliques sont souvent justes, elles deviennent souvent très drôle dans la bouche d'Alain Chabat, éternel mari raté, au prise ici avec une furie fan de boxe (Emmanuelle Seigner), qui passe son temps à hurler et débiter reproche sur reproche. Malheureusement, le récit reste un peu trop convenu, comme les situations qu'il décrit. Et si l'on saluera aisément la qualité de la mise en scène, à fleur de peau, ainsi que l'interprétation d'une rare fébrilité de Charlotte Gainsbourg, on regrettera tant de fatalisme et de désenchantement affichés.