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Alors qu’il est sur le point de déménager, et qu’une fête se prépare pour lui dire au revoir, Jesse revoit son ex-petit ami, avec lequel il a toujours une certaine proximité…
Passant pour la première fois au long-métrage de fiction, Travis Mathews avait co-réalisé le documentaire "Interior. Leather Bar" avec James Franco, découvert au Festival de Berlin 2013. Le voici donc qui nous livre les états d’âmes d’un jeune artiste homosexuel, durant les deux jours qui précédent son départ pour l’Idaho, l’État dont il est originaire. Un voyage porteur d’espoir d’une vie plus aisée, notamment au niveau financier, mais qui veut dire aussi pour le personnage abandonner sa vie à San Francisco et une partie de ses amis.
Entre doute envahissant, malaise palpable, on suit donc ce personnage sans grande substance, Travis Mathews tentant de capter des élans et des contacts, dans de petits gestes, ou des regards, ainsi que le lien qui subsiste avec un ancien amant, et celui, factice, avec un ami. Si la souplesse de la caméra donne à voir une certaine intimité, l’abyssale vide des personnages et l’inutilité des scènes porno explicites ne parviennent pas à faire ressentir l’état psychologique des personnages. D’autant plus que la soirée d’adieu de Jesse se transforme en une série de coïts de couples, chacun dans une pièce différente d’une grande maison sensée accueillir la fête.
On a alors l’impression d’assister à un regrettable étalage de chair aussi inutile que sans réel objectif. On s’étonne alors de découvrir un long-métrage aussi pauvre, alors que le court-métrage original du même nom dégageait une sensation de réalisme, captant une intimité, jusque dans la moindre caresse, tout en s’avérant au final légèrement désabusé. On ne malheureusement retrouve pas ici ces sensations, même si le ton n’est pas globalement plus positif.
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