© Diaphana Films
Un voyage à travers les ùges de la vie de Bob Dylan. Six acteurs incarnent Dylan tel un kaléïdoscope de personnages changeants : poÚte, prophÚte, hors-la-loi, imposteur, comédien, martyr et "Born Again". Ils participent tous à l'esquisse d'un portrait de cette icÎne américaine définitivement insaisissable...
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CONTRE: Niveau 0 â Volontairement confus
Affirmant d'emblĂ©e que « mĂȘme un fantĂŽme est plus qu'une seule personne », Todd Haynes dresse avec « I'm not there » un portrait composite de Bob Dylan, chanteur de musique folk, aux paroles relatant avec vĂ©ritĂ© le difficile quotidien de ses semblables. Mais plutĂŽt que de choisir la voie du biopic englobant une personnalitĂ©, il dĂ©cline cette derniĂšre au travers de furtives impressions, le compositeur Ă©tant incarnĂ© par divers acteurs (d'un petit black Ă Richard Gere, en passant par Christian Bale ou mĂȘme Cate Blanchett, impressionnante et primĂ©e Ă Venise pour son interprĂ©tation).
Si le dĂ©b ut intrigue et sĂ©duit par ses mĂ©langes de styles comme d'Ă©poques et d'influences, le tout se rĂ©vĂšle rapidement indigeste, de par son aspect fatras et sa volontĂ© de non synthĂšse, virant finalement Ă l'exercice de style aussi vain que peu captivant. Les fans de Dylan apprĂ©cieront peut ĂȘtre, les autres passeront forcĂ©ment Ă cĂŽtĂ© de ce kalĂ©idoscope soporifique. Dommage, car il s'agissait lĂ d'un des films les plus attendus de l'annĂ©e, rĂ©compensĂ© du Prix spĂ©cial du jury Ă Venise, certainement pour son caractĂšre innovant. Mais voilĂ , si le rĂ©alisateur prodige des excellents « Safe », « Loin du paradis » avait su capter l'esprit d'un mouvement musical et d'une Ă©poque avec « Velvet Goldmine », il n'a pas su ici transmettre l'impression d'un artiste complexe.
A construire un portrait polymorphe, il semble certainement s'ĂȘtre amusĂ©, oubliant en route, le plaisir du spectateur, qui lui, s'ennui. Mais saluons tout de mĂȘme la tentative d'une autre forme de cinĂ©ma.
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