Un père célibataire vit avec son fils. Chaque jour, il entraîne un peu plus ce dernier dans ses aventures paranoïaques contre ceux qui nous surveillent en permanence. Une attitude qui finit par inquiéter le grand père du garçon...
Voici un film paranoïaque dans toute sa splendeur. Venu d'Angleterre et présenté dans la section pour ados du Festival de Berlin 2009 (Generation 14plus), « I know you know » s'ouvre sur un premier plan bizarroïde avec Robert Carlyle face à un miroir, s'adressant visiblement à quelqu'un, et demandant de l'aide. Derrière lui, le décors de la salle de bain va de paire, formant un obsédant damier de carreaux noir et blanc. L'ambiance et plantée, entre rêve et réalité, entre enfance et âge adulte, entre imagination et conspiration.
Bien sûr, les aventures d'espionnage sont presque grisantes pour l'enfant mais ne sont pas vraiment le signe d'une responsabilité flagrante de la part du père. Robert Carlysle, le regard habité, a beau s'investir pleinement, il a cependant bien du mal à nous faire croire vraiment à une vision totalement crédule du fils. Pourtant le réalisateur ne lésine pas sur les moyens, jouant sur l'omniprésence d'une compagnie vendant de la télé par satellites (publicités / camionnettes / paraboles), qui finirait, c'est vrai, par inquiéter même les plus sceptiques. Un film atypique et rythmé, un peu long, qui prend toute sa dimension sur la fin, en tant qu'hommage à un père, certainement fou, mais jamais méchant.
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