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AprĂšs l'Expiation, Katniss se rĂ©veille sous terre. Son district entiĂšrement dĂ©truit par le Capitol, elle a Ă©tĂ© sauvĂ©e par les rebelles du district 13. Avec lâaide de la PrĂ©sidente Coin et du haut juge Heavensbee, Katniss va tenter dâincarner le symbole de la rĂ©bellion afin de sauver Peeta mais aussi le peuple entier des griffes du PrĂ©sident SnowâŠ
Pas facile de diviser en deux le dernier tome d'une saga. Si les créateurs dŽ « Harry Potter » avaient plutÎt bien géré la chose, en coupant le Tome 7 en parts égales, il est vrai que l'utilité du découpage de « La révolte » en deux parties distinctes, apparaßt plus comme une opération mercantile, que comme une nécessité dans la narration. D'autant plus qu'au risque de déplaire aux nombreux fan, cette « partie 1 » se positionne en opus plus tactique, et plus calme, une sorte de mise en appétit pour la véritable révolte, qui se déchaßnera dans la « partie 2 » en novembre 2015.
Si l'on peut en effet reprocher au film son ellipse de dĂ©part (qui en dĂ©stabilisera certains..., d'oĂč l'importance de revoir le « 2 » avant de se prĂ©cipiter dans les salles), quelques ratages du cĂŽtĂ© de l'interprĂ©tation (on a parfois l'impression que Jennifer Lawrence en fait des tonnes cĂŽtĂ© traumatisme, et des facilitĂ©s en terme d'intrigue (les scĂšnes de retour « à la maison », l'Ă©vacuation dans les trĂ©fonds du bunker...), l'intĂ©rĂȘt de cet Ă©pisode 3 rĂ©side ailleurs. Narrant l'affrontement de deux tactiques de guerre (d'un cĂŽtĂ© une dictature avec des moyens considĂ©rables, de l'autre des rebelles tentant d'utiliser toutes les brĂšches pour unifier leur mouvement...), le scĂ©nario souligne l'importance de la communication, donnant Ă voir un discours intĂ©ressant pour une production pour ados et jeunes adultes.
Mensonges, manipulations, chacun avance ses piĂšces sur l'Ă©chiquier, Ă commencer par une Katniss mal Ă l'aise en symbole de la rĂ©bellion (le fameux geai moqueur), et Peeta, en homme blessĂ© appelant Ă la paix, sous ce qu'on suppose ĂȘtre la contrainte... Si l'on ne peut qu'adhĂ©rer Ă l'adage « c'est ce qu'on aime le plus qui nous dĂ©truit », faire passer le message Ă un public ado n'est pas Ă©vident. Et pourtant « Hunger games : la rĂ©volte, partie 1 » instaure progressivement la souffrance de son hĂ©roĂŻne, tiraillĂ©e entre deux hommes, entre devoir et amour, entre Ă©lan combatif et besoin de protĂ©ger l'ĂȘtre aimĂ©. L'Ă©quilibre du film se dessine peu Ă peu, entre avancĂ©es tactiques et reprĂ©sailles, et mĂȘme si les scĂšnes d'action ne sont pas lĂ©gions (l'attaque de l'hĂŽpital, la rĂ©volte des bĂ»cherons...), elles restent graphiquement spectaculaires, et laissent prĂ©sager du meilleur pour une suite, qu'il faudra attendre patiemment pendant un an. Courage !
CONTREÂ : Niveau -2 - Passez lĂ votre chemin
AprĂšs deux films plutĂŽt rĂ©ussis, (dont le premier volet a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Gary Ross), Francis Lawrence nous avait habituĂ© Ă plus dâenthousiasme dans le second volet intitulĂ© « LâEmbrasement ». Câest dire si lâon avait hĂąte de dĂ©couvrir les prochains Ă©pisodes de cette saga « Hung games ».
Cela fait dĂ©jĂ une annĂ©e que lâon attendait donc la suite des aventures du joli geai moqueur. Et je ne vais pas vous faire patienter davantage. Quelle dĂ©ception ! Lâhistoire en elle-mĂȘme nây est pas pour grand chose puisquâĂ vrai dire il ne se passe rien. Quel ennui ! Les deux heures zĂ©ro trois du film nâont Ă vrai dire aucune utilitĂ©. Le scĂ©nario est plat, triste et sans un brin dâĂ©motion. Les personnages sont rĂ©duits Ă un naturel dĂ©concertant (surtout lorsque lâon compare aux Ă©pisodes prĂ©cĂ©dents). Câest comme sâils avaient perdu leur personnalitĂ© et leur Ăąme avec. Lâhistoire est ce quâelle est, mais il est certain que le simple fait d'adapter un ouvrage en deux films (histoire de gros sous) demeure vraisemblablement au dĂ©triment total de lâĆuvre. S'il s'agit d'un gĂąchis au profit du business de certains, câest aussi et surtout prendre honnĂȘtement les spectateurs pour des idiots.
La rĂ©volte est en cours depuis dĂ©jĂ lâopus prĂ©cĂ©dent mais cette premiĂšre partie remet en avant le symbole fort de miss Katniss. Ă lâaide de propagande douteuse (on se croirait dans une tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©), un gang dâautodidactes sortis de nulle part a pour mission de filmer lâhĂ©roĂŻne au cĆur des Ă©vĂ©nements belliqueux. Que dire de lâaction ? Elle est inexistante du dĂ©but Ă la fin. Les personnages secondaires tels que la mĂšre de Katniss, sa sĆur Primrose, Johanna et Finnick semblent transparents. Katniss revient plusieurs fois chez elle, oĂč elle prend des objets de famille. Ces scĂšnes futiles alimentent la vacuitĂ© du film.
Lâaccent est principalement mis sur le district 13. Câest lâendroit oĂč croĂźt la rĂ©volte et oĂč se rejoignent les rebelles prĂȘts Ă tout pour sauver ce quâil leur reste. Câest une vĂ©ritable fourmiliĂšre qui protĂšge ses occupants des attaques du Capitol. LĂ encore, rien ne nous surprend. Les personnages se rĂ©fugient dans un bunker avec une facilitĂ© dĂ©concertante. Les ellipses impactent parfois cruellement la continuitĂ© de la narration. Ainsi, par exemple, la sĂ©quence dâouverture Ă©tonne. On ne sâattend pas forcĂ©ment Ă trouver lâhĂ©roĂŻne sous terre car on a Ă peine vu sa sortie de lâarĂšne. Les tenues telles que les combinaisons sont moroses. Elles accentuent la tristesse et la pauvretĂ© de lâimage.
La BO avec Lorde est un plus mais cela ne relĂšve pas lâincroyable gaspillage que constitue ce « Hunger Games 3 ». Non vraiment il nây a rien de bon dans ce troisiĂšme opus. On en sort dĂ©sappointĂ©. « La RĂ©volte : Partie 1 » nâest pas indispensable Ă la saga. La manquer est fortement conseillĂ© ! Ă bon entendeurâŠ
24-11-2014
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