© Columbia
En vacances en Europe, trois jeunes américaines décident de passer un week-end à Prague pour découvrir la ville. Sur le trajet, une superbe femme leur propose un établissement thermal qu’elle connaît bien, en Slovaquie. Les trois amies s’y rendent avec plaisir, sans se douter de ce qui les y attend…
On prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait, justement. Les garçons du premier opus sont remplacés par des femmes – on y gagne en charme. Des rabatteurs sexy s’occupent de ramener les victimes en Slovaquie pour vendre des séances de torture à de riches clients – mais cela, le spectateur le sait déjà. La surprise vient, d’abord, du traitement : après une introduction qui reprend le fil direct de l’épisode précédent, où l’on a l’impression très forte que le réalisateur joue la montre pour boucler un film d’1h30 tout juste, et une première partie bourrée de clichés, le long métrage prend une nouvelle direction. Le spectateur avisé connaissait déjà les ressorts de l’intrigue, Eli Roth lui propose d’en découvrir un peu plus sur la mystérieuse organisation qui gère la chambre des tortures, et sur le fonctionnement « administratif » de l’ensemble.
En reprenant quasi à l’identique le schéma narratif de la première partie d’« Hostel » pour y coller quelques idées nouvelles, Eli Roth fait le pari de « remaker » son propre film. Mais les surprises, plus audacieuses, viennent ensuite : quelques retournements de situation bien sentis, et une fin bien sèche qui rappelle les vieux films d’horreur à l’anglaise. A tout cela, notre cuisinier préféré a rajouté une pincée de gore supplémentaire, un tas de séquences de torture cruelles à souhait, et une héroïne victimisée qui se découvre in fine un talent caché pour manier la cisaille. Pour autant, l’ambiance glauque et la barbarie suffisent-elles à faire un bon film ? Pas complètement. Une fois de plus, on divisera le monde entre ceux qui aiment ça (sang qui gicle, boyaux, curée canine du plus bel effet) et ceux qui conchient. Reste, chose rare, que cette suite est supérieure à l’original – bien que le message politique, inchangé, ait perdu de son impact.
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