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1983. Une bande de jeunes adultes s'amusent au bord de mer. Ils se font rappeler à l'ordre, la baignade étant interdite après 23h00. Alors que leurs parents s'inquiètent de l'influence de visiteurs lettons, ils échafaudent un plan qui leur permettra d'embarquer sans contraintes dans un avion, le détourner, afin de pouvoir enfin s'enfuir de Géorgie...
Le film russo-géorgien "Hostages" semble étrangement porter un discours ambigu sur le "prix de la liberté" payé par les personnages et ceux qu'ils ont fauchés sur leur chemin. En effet, le scénario décharge beaucoup de la responsabilité de ces jeunes gens en quête de liberté, certes, mais également meurtriers en herbe.
Visuellement la mise en scène s'adapte aux aspirations ou ressentis de ces personnages. D'un côté il y a l'évidente puissance des plans sous l'aile de l'avion, comme apportant une ampleur soudaine liée à cette liberté tant souhaitée. De l'autre ce sont des gros plans qui sont utilisés à l'intérieur de la cabine, avec un filmage proche du plafond de l'appareil pour mieux faire sentir l'inconfort et une certaine claustrophobie. Comme si ces anti-héros étaient finalement encore plus en prison dans cet avion, pris au piège de leur propre plan si peu préparé.
Le film dénonce tout de même sur la fin une justice spectacle au service d'un régime. Mais il s'agit malheureusement là des scènes les plus plates du film, sans tension ni émotion malgré les lourdes condamnations à venir. Une conclusion qui prend cependant un peu d'ampleur, avec la double peine pour les parents et de superbes plans sur des paysages collinaires de Géorgie.
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