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Un groupe de douze hommes est envoyé en Afghanistan pour une mission extrêmement périlleuse, peu de temps après les attentats du 11 septembre. Abandonnés dans ces montagnes rocheuses, ils devront s’armer de courage et de tactique pour renverser un bastion taliban…
Dans une autre vie, Nicolai Fuglsig était photojournaliste, ayant couvert plusieurs conflits et zones de guerre. Pour son passage au grand écran, nous étions donc en droit d’attendre une œuvre ancrée dans le réel qui délaisserait le patriotisme au profit des faits, aussi abjects soient-ils. Malheureusement, c’est un tout autre chemin qu’a décidé d’arpenter le néo-cinéaste. S’inscrivant dans la longue lignée de ces films américains récits d’un épisode de bravoure censé exalter les valeurs de l’oncle Sam, "Horse Soldiers" est une succession de séquences redondantes à la gloire de ces soldats, la mise en scène se contentant d’épouser les courbes de ces corps virils à défaut d’esquisser la moindre psychologie derrière les muscles.
Le métrage débute pourtant loin du bourbier afghan, la caméra s’étant invitée au sein de la chaleureuse chaumière de Mitch Nelson, militaire ayant promis à sa famille qu’il ne repartirait plus sur le terrain. Mais lorsqu’il voit les deux tours s’écrouler en direct à la télévision, son sang ne fait qu’un tour. Sans hésiter, il empaquette ses affaires et repart au combat. C’est à lui que sera confiée l’épineuse mission de renverser plusieurs bastions talibans en un temps record. Jamais, il ne sera question de l’enlisement de la situation (cette guerre n’est toujours pas terminée), de l’échec à éradiquer le terrorisme de cette zone et du rejet par la population de la présence américaine.
Dans le film de Nicolai Fuglsig, les locaux jettent des roses aux héros venus les sauver de la terreur. Et pour qu’on soit sûr que personne n’ait de doute sur qui sont les méchants (comme si c’était possible), le réalisateur insiste lourdement à travers une scène d’exécution inutile et des très gros plans sur les visages hargneux des fondamentalistes islamistes. Les différentes scènes d’action font le job, mais leur originalité (la présence des chevaux) n’est pas suffisante pour nous faire oublier que de tels affrontements ont déjà été de nombreuses fois montrés, avec plus d’envergure, de spectaculaire et plus de sincérité. Car à ériger les protagonistes en surhommes, ceux-ci deviennent des êtres robotiques dont le sort émoustille peu…
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