© Universal Pictures International France
Robbie est un jeune lapin qui vit sur l'île de Pâques et s'adonne avec joie à la batterie. Son père, l'actuel lapin de Pâques, dirige une fabrique de bonbons et chocolats, et pense lui céder bientôt la place. Mais comme Robbie ne l'entend pas de cette oreille, il s'organise une fugue, direction Los Angeles. Là-bas, il fait la connaissance de Fred, un trentenaire qui vit encore chez ses parents, et accepte de le recueillir quelques temps...
Rien qu'à la lecture du pitch de « Hop », on craignait le pire. A la vision du préambule, dans lequel James Marden (Fred) nous explique qu'il va nous raconter comment il est devenu le premier lapin de Pâques humain, on a immédiatement envie de s'enfuir. Commence alors le flash-back annoncé, qui constitue l'ensemble du film, et la longue mise en place du monde du lapin de Pâques. On nous expose en long et en large l'usine du père, vision certes pleine de couleurs qui fera sûrement saliver les petits, visite visant à démontrer les qualités techniques et artistiques du réalisateur, Tim Hill, déjà aux commandes de « Garfield 2 » ou « Les muppets dans l'espace ». On voudrait alors croire que ce produit, sorti logiquement à Pâques aux USA (et chez nous en juillet... va savoir!), signé des créateurs de « Moi moche et méchant » va nous sortir de notre torpeur par la qualité de ses dialogues ou situations. Il n'en sera rien.
Car finalement « Hop » empreinte à ce dernier film l'une de ses bonnes idées, l'armée de minions jaunes, transformée ici en bataillon de poussins, eux aussi... jaunes. Et les scénaristes, visiblement peu inspirés, empruntent à diverses légendes, le lapin de Pâques devenant une sorte de père Noël, qui ne vit pas au pôle nord, mais sur l'île de Pâques (!!!), possède un traîneau en forme d’œuf ou de grosse guirlande, au choix, traîné, non pas par des rennes, mais par une ordre de poussins ! Ils ont de plus, la très mauvaise idée de nous resservir la sempiternelle incompréhension entre génération, mettant en parallèle les destins du trentenaire humain et du jeune lapin. Et pire que tout, histoire de faire mode, il dotent le petit d'une passion pour la batterie, histoire de l'inscrire dans la mouvance des pseudos-artistes façon télé réalité.
Le méchant de l'histoire est peut-être la seule réussite du film, un poussin plus gros que les autres, au retard torve, qui finira, on ne sait trop pourquoi par se voir pousser des organes de lapin (oreilles, queue et pattes), ce qui n'arrive nullement à James Marsden, ici dans son pire rôle. L'acteur (« X-men », « The box », « Heights ») cabotine à l'excès, rajoutant encore au ridicule de l'intrigue, notamment lors des navrantes scènes de repas face à ses parents. La recherche de la fierté du père est décidément un thème rabâché mille fois, qu'il n'est pas bon voir adapté en dessin animé.
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