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Quand son Ă©lĂ©phant favori est enlevĂ© par dâodieux trafiquants dâanimaux sauvages, un jeune homme nâhĂ©sitera pas Ă traverser lâocĂ©an pour le retrouver, en Australie. LĂ -bas il va devoir jouer des coudes, des tibias et autres articulations afin de rĂ©cupĂ©rer son animal de compagnieâŠ
Voici venir le nouveau film de lâĂ©quipe de Ong bak. Acteur, rĂ©alisateur, cascadeur, producteur, soigneur (normal vu les mandales quâils se mettent !!), se retrouvent une fois de plus pour un projet excitant avec un scĂ©nario des plus novateursâŠ. Non je blague. MĂȘme si tout le monde est lĂ , il semble que le scĂ©nariste ne soit quâun copiĂ© collĂ© de leur premiĂšre collaboration. On remplace le bouddha Ong Bak par un Ă©lĂ©phant, la grande ville thaĂŻlandaise par une autre australienne (maintenant le hĂ©ros a plus dâargent, donc il prend lâavion !) et hop on relance les combats.
Alors si le film ne partait pour nâĂȘtre quâune dĂ©ception, lâĂ©quipe a augmentĂ© la puissance et le spectaculaire des combats. toujours plus haut (les sauts) toujours plus loin( les coups de pieds tournoyants), toujours plus fort(les coups de genoux dans la face !) avait dit un jour un illustre français. Et bien, voilĂ un prĂ©cepte fortement utilisĂ© ici. Des scĂšnes de combats aux cascades, tout est vu en plus grand, tout en gardant lâesprit et les spĂ©cificitĂ©s thaĂŻlandaises, dans les dĂ©cors, les vĂ©hicules (sympa la course de hors-bord), et bien sĂ»r dans lâart de combat.
Et physiquement Tony Ja impressionne encore par sa technique et sa puissance. A chaque scĂšne il surpasse la prĂ©cĂ©dente. Dans le lot, deux scĂšnes ressortent. Celle dans un bordel oĂč la camĂ©ra suit en un long plan sĂ©quence de 10 minutes la lente progression fracassante du hĂ©ros. Quâil arrive fatiguĂ© au sommet, nâest pas un euphĂ©misme, on voit tout autant la prouesse de lâenchaĂźnement que la fatigue que cela entraĂźne. Le second moment fort est un combat contre un adepte de la capoĂ©ra (impressionnant) sous un dĂ©luge dâeau, magnifique.
MĂȘme si la suite est plus faible, avec de gros catcheurs Ă dessouder Ă grand coups de tibia dâĂ©lĂ©phant ( non je nâai pas fumĂ© !), le film se laisse tranquillement voir une fois de plus. Du cinĂ©ma de quartier comme on disait avant, pour se faire plaisir, pas du grand art, mais on ressort suffisamment impressionnĂ© et distrait, avec un « acteur martial » exceptionnel, qui vole la vedette au casseur de bras du cinĂ©ma amĂ©ricain Steven Seagal, en Ă©clatant une trentaine de gars en moins de 10 minutes.
Et puis il sâallie une rĂ©alisation nerveuse, parfois inventive (plan sĂ©quence dans ce genre de films, jeu vidĂ©o pour la vue, utilisation de dĂ©cors surprenantsâŠ) mais qui reste bien collĂ©e aux personnages et Ă leurs diffĂ©rentes prouesses. Certes le scĂ©nario ne vole pas trĂšs haut, et lâeffet de surprise Ă©tant dissipĂ©, lâimpact est moins fort. Alors les gars pour la prochaine fois, encore plus haut, plus fort, plus loin, mais de grĂące, achetez une machine Ă Ă©crire au scĂ©nariste au lieu dâune photocopieuse !
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