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Mariana Otéro a perdu sa mère lorsqu'elle n'avait que quatre ans de ce qu'elle croyait être l'appendicite. Bien des années plus tard, elle revient sur les circonstances jusque-là restées opaques de cette disparition avec ce documentaire…
Ce documentaire revêt une importance capitale dans la carrière de sa réalisatrice, car pour la première fois elle raconte sa propre histoire. Et cela se voit tout de suite. Il s'agit ici d'un retour sur un passé douloureux, à travers l'évocation du deuil chez l'enfant, mais aussi chez l'adulte. Mais ce documentaire démantèle aussi les secrets de famille, pour en extraire une réalité qui fait souvent froid dans le dos.
Ce qui frappe ici, c'est la sincérité de l'entreprise. Malgré sa grande implication, Mariana Otéro filme les répercutions du passé sur le présent sans jamais manquer de pudeur. Elle regarde les siens, pour mieux regarder devant. Une thérapie par l'image, merveilleuse, notamment lorsqu'elle retrouve son père (Les yeux qu'elle pose sur lui sont d'une tendresse admirable). Elle s'attarde aussi sur le travail de peintre de sa mère. Cette mère qui a disparu sauf dans l'œuvre de sa fille.
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