Lorsqu’il apprend qu’il est atteint de la maladie de Parkinson, un ancien boxeur tente de faire face à ses regrets et de rattraper ses erreurs du passé...
Herbert est un ancien boxeur d’une soixantaine d’années couvert de tatouages. Il rêve de partir faire la Route 66 avec son ami tatoueur avant qu'il n'atteigne ses 70 ans . Entre temps, il joue les gros bras en tant qu’usurier et entraîne un gamin à la boxe. Malheureusement, petit à petit, des attaques le paralysent. Celles-ci étant de plus en plus fréquentes, il doit consulter un neurologue. Il apprend alors qu’il est attend de la même maladie que Mohamad Ali qui finira par le paralyser entièrement. Dans la rue, la rumeur ne tarde pas à se répandre chez ses anciens créanciers et il n’est bientôt plus capable de rien. Ayant perdu ses activités, il ne lui reste plus que sa relation avec une quinquagénaire et il va chercher à renouer des liens avec sa fille et à profiter du temps qu'il lui reste avec sa petit fille.
Il est poignant d’assister au déclin progressif de cette brute épaisse dont la fragilité ressort petit à petit. L’interprète principal est bouleversant de justesse et la délicatesse de mise en scène sublime cette excellente performance. D’une puissance comparable à "The Wrestler" de Darren Aronofsky, l’atmosphère sombrement urbaine et nihiliste de "Shame" en plus, "Herbert" nous emmène, caméra au poing, dans les affres des personnes en proies à la déchéance et à la dégénérescence dans le microcosme des boxeurs se shootant aux anabolisants et dont le corps ne réponds plus aux désirs de performance dictés par cet environnement « ultra-testostéroné ». Ceci étant, Thomas Stuber injecte tellement d’humanité en filmant ce grand faucon à terre, se débattant pour se relever, que l’on finit par s’attacher à cette brute au cœur lourd. Bien sûr, l’excellente performance de l’acteur Peter Kurth, rappelant parfois notre Philippe Nahon national, est assurément pour beaucoup dans les émotions qu’arrive à retranscrire "Herbert". Poignant.
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