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Si un matin au réveil, des entrepreneurs tapent à votre porte pour raser votre maison située sur le tracé d’une voie rapide et que quelques minutes plus tard votre ami de toujours vous annonce de but en blanc qu’il est un extraterrestre et que la terre va être détruite dans 10 minutes pour réaliser une voie express interstellaire, comment réagiriez vous ? En tous cas le héros de ce film n’a pas le temps de cogiter car le voilà projeté dans l’espace où il va rencontrer une brochette de personnages tous plus barrés les uns que les autres…
Quand l’humour britannique décide de passer dans l’espace voilà un résultat plus que surprenant. Bien qu’identifiable, et encore de loin, à l’humour d’un Mel Brooks, ce film, issu d’une série télé et d’un livre culture outre-manche, enfile les moments surréaliste et un humour nonsensique avec entrain et brio. Cela s’enchaîne sans aucun temps mort, du moins dans la première partie, et par moment la crise de fou rire guette le spectateur.
Les détails physiques des personnages et des décors ont leurs importances, aidés par l’imagination débordante des auteurs originaux. Surtout que les lieux visités semblent tout droit sortis des séries fantastiques des sixties, ceux-ci étant profondément remaniés par la folie des scénaristes. Imaginez une planète où à la moindre idées formulées à haute voix, vous recevez en provenance du sol un coup de tapette à mouche géante.
Certes le film ne s’est pas fait avec des acteurs trop connus sur le continent, malgré l’ampleur du projet. Et ceci laisse une totale identification avec un personnage proche de Monsieur tous le monde. Du coup, pendant tout le déroulement de ce film, on suit avec entrain les aventures de ce pauvre terrien à la recherche de l’amour, de la réponse à LA question sur le sens de la vie ( 42 pour ceux qui se la poseraient déjà ), devant faire face à une race répugnante de fonctionnaires bureaucrates de l’espace, et à des ordinateurs dont l’intelligence est mise en doute ( robot dépressif, ordinateur puissant qui passe son temps à regarder des dessins animés ), et espèces supérieures ( les dauphins, et surtout les souris ).
La critique est acerbe et le rire souvent au rendez-vous. Cependant, malgré tout cela, la seconde partie du film aligne plus les scénettes qu’elle ne construit un récit. Peut-être découvre-t-on là les limites de cette univers qui semble alors mieux s’accommoder d’un format cours comme seul la télévision peut proposer. On pense à cela lorsque le Guide du voyageur galactique s’ouvre et nous assène une leçon de vie illustrée, aussi absurde d’apparence que subtile sur le fond (voir l’exemple du fusil qui fait adopter le point de vue de l’autre, créé à l’initiative du « consortium des ménagères en colère », en ayant marre de voir leur mari vautré sur le canapé !).
H2G2 reste dans l’ensemble un film frais par son humour et sa réalisation, avec des effets spéciaux à l’ancienne, mais parfaitement intégrés.
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