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Romain apprend que son père est atteint d'une lourde maladie neurodégénérative. A bientôt trente ans, il va devoir vivre avec cette situation sensible, retrouver ses marques avec son frère, gérer sa vie sentimentale et professionnelle, bref, songer à un nouveau départ...
Le sujet du film, un trentenaire qui doit gérer ses problèmes existentiels face à un frère dépressif et un père atteint de démence à corps de Lewy, n'est pas rose, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais c'est pourtant bien une comédie qui nous est présentée, et cette confusion de genre risque de perdre plus d'un spectateur. En effet, un bon nombre de scènes censées être émouvantes se conclue sur une musique pop créant un décalage étrange avec ce que l'on vient de vivre. Les dialogues n'arrangent pas l'affaire. Pauvres, ils semblent avoir été écrits en une nuit, et seul Pio Marmaï parvient à s'en sortir, Jérémie Elkaïm, neutre au possible, peinant à rendre son personnage consistant, et Eddy Mitchell passant quasi inaperçu. En outre, rien de plus énervant qu'une voix-off qui nous explique ce que l'on voit à l'écran en plus de la morale de l'histoire, comme si le spectateur n'était pas assez autonome pour construire la sienne propre.
Alors oui, certaines scènes valent le détour par leur irrévérence, comme Pio Marmaï vomissant sur un enfant après s'être pris un râteau (si, si!) ou, plus tard, ce dialogue plein d'humour noir dans des pompes funèbres. Et, tout en étant un peu convenue, une scène où Pio Marmaï pleure torse nu en écoutant du Wagner, ça fait toujours son petit effet.
Mais au final, le seul grand départ qui vous soulagera, ce n'est pas celui vers une nouvelle vie, celui vers l'au delà, mais bien celui de la salle où vous aurez passé une petite heure et demie qui vous aura semblé bien longue...
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