Madeline Matheson, enceinte de huit mois, est victime d’un grave accident causant la mort de l’enfant qu'elle porte. Bien décidée à mener sa grossesse à terme, elle voit le bébé revenir miraculeusement à la vie...
Pour son premier – et très personnel – long-métrage, l’américain Paul Sollet nous raconte une histoire terrifiante sur un mode intimiste. Plus ou moins inspiré de ses propres souvenirs, "Grace" pratique un fantastique feutré et réaliste, misant sur l'ambiance pour instaurer le malaise, dans la lignée d'un "Rosemary's Baby", où la composition des cadres et l’emploi de la bande-son propulse le spectateur dans un environnement connu, mais pourtant si étrange. Et si féminin.
Efficace et émouvant lorsque l'actrice Jordan Ladd occupe l'écran de ses peurs et de ses doutes, parfois provocateur dans ses rares débordements graphiques et les quelques scènes impliquant le bébé, le classicisme de Paul Solet peine pourtant à faire décoller un récit laborieux et ampoulé, où les seconds rôles peinent à vraiment exister, et où le fantastique n’ose jamais prendre totalement possession de l’écran, laissant comme un goût d'inachevé à la fin de la projection. Sincère et maladroit, mais n'est pas Polanski qui veut.
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