©Mars Distribution
Les dessous d'une réunion d'aristocrates anglais, qui tournent à l'enquête policière lorsqu'un des hôtes est assassiné…
Contrairement aux films de James Ivory ('Chambre avec vue', 'Retour à Howards End', 'Les vestiges du jour'…) les non-dits ne sont pas ici le cœur de l'histoire et la source de sentiments exacerbées et renfermés. Dans 'Gosford Park', Robert Altman s'attache au contraire à montrer les ragots, petites et grandes histoires, exagérées ou au contraire masquées, qui font le propre de ceux d'en haut (les maîtres) et de ceux d'en bas (les valets et servants), mais qui font aussi, en apparence, les liens entre ces deux classes si éloignées dans leurs comportements et si proches géographiquement.
Et c'est là tout l'intérêt et la puissance de ce film, que de dévoiler peu à peu la réalité de ces liens, que chaque classe taît, mais que la situation et le contact quasi permanent, forcent.
Saluons enfin la qualité de l'interprétation, et notamment le rôle de Maggie Smith, formidable tantine, à la fois infecte, médisante et bavarde impétueuse, qui apporte toute la légèreté à cette comédie de mœurs, plutôt sombre.
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