Ma Zouri est un escroc. Avec son complice Xiang Feitan, il décide d'arnaquer un fils de général. Tous deux devront en payer les conséquences...
Le réalisateur de l'enchanteur "Le soleil se lève aussi" et du puissant "Démons à ma porte" (Grand Prix au festival de Cannes en 2000) a présenté à Berlin le troisième volet d'une trilogie. Consacrée à un personnage flamboyant, dont il s'est lui-même attribué le rôle, cette histoire se situe dans le milieu des cabarets de Shanghaï et de la télévision, dans les années 20. Avec au cœur de l'intrigue un concours d'escorts (à l'image d'un concours de Miss) truqué, c'est un affrontement entre gangsters qui s'annonce.
Chargé de passages improbables, comme celui où son complice, prisonnier, est transformé en cheval, histoire de se faire saillir toutes les nuits par tout un haras (non, vous ne rêvez toujours pas...), ce "Gone with the bullets" apparaît vite comme excessif. Les chorégraphies s’enchaînent, qu'il s'agisse des numéros de scène ou des quelques combats, le tout sur un rythme effréné, livrant de nombreux morceaux de bravoure proche du clownesque.
Malheureusement la coupe est vite pleine, entre un montage ultra serré, des allusions plus ou moins bienvenues à diverses films commerciaux ("Le Silence des agneaux"...) ou à des personnages historiques (Hitler ou Clouzot, au choix...), et un humour hystérique affiché. Malgré l'ampleur de la mise en scène et la qualité des effets spéciaux, cette pantalonnade s'avère au final bien plate. Restent quelques exercices de style amusants (le faux film muet, la partie en animation...), et la découverte d'un personnage français qui s'appelle Bruno, « parce que Jean-Pierre était pris ».
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