affiche film

© MK2 Diffusion

GOD HELP THE GIRL


un film de Stuart Murdoch

avec : Emily Browning, Hannah Murray, Olly Alexander, Pierre Boulanger…

Eve a une belle voix et écrit de magnifiques chansons, et c’est tout naturellement qu’elle rêve de vivre de sa musique. Lorsqu’elle fait la rencontre d’un musicien et de son apprentie, les trois jeunes adultes se lancent alors un défi : monter un groupe ensemble. L’osmose musicale est immédiate, mais la route du succès est encore longue…


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Photo film

De belles chansons, et c’est tout !

Pour son premier passage derrière la caméra, le leader du groupe de rock indépendant Belle and Sebastian, Stuart Murdoch, a tout naturellement opté pour un film musical fortement inspiré par son propre univers. Dans une ambiance retro et arty, la caméra nous plonge dans le quotidien de la Belle Eve, jeune adulte qui rêve à des jours meilleurs, avec la musique comme remède et exutoire à ses troubles maladifs. Lorsqu’elle fait la rencontre d’un musicien romantique et d’une de ses élèves de cours de guitare, le coup de foudre amical et musical est immédiat. Les trois se lancent alors dans le pari fou de monter un groupe pour essayer de gravir les marches du succès.

Comédie musicale pop rafraîchissante, le film vaut avant tout, et presque uniquement, pour les sonorités enivrantes d’une bande-son léchée, marquée par les chansons du répertoire de Belle and Sebastian réinterprétées par la douce Emilie Browning. Cette dernière, qui avait déjà fait étalage plusieurs fois de ses talents de musicienne à l’écran, irradie la pellicule, mais même son charme ne suffira pas à combler les lacunes d’un scénario bien trop léger. Car si cette romance sensible et colorée est agréable pour nos oreilles, nos yeux se sentent un peu plus agressés par une mise en scène kitsch et par cet enrobage dégoulinant de guimauve et de bons sentiments.

Si le néocinéaste a voulu construire son métrage à l’image des pop songs qui ont fait sa célébrité, soit avec délicatesse et finesse, Stuart Murdoch a oublié d’offrir une écriture cinématographique à son œuvre, celle-ci n’existant que durant les envolées musicales. Le reste du temps, le spectateur doit supporter une œuvre inoffensive et plate, accumulation de saynètes faussement rigolotes sur des dandys aux capacités cérébrales limitées. Mais là où le spectateur aura le plus de regrets, c’est que le film aurait pu être cet objet fantasque et fun recherché, cette description d’une vie de bohème fantasmée où l’authenticité des comédiens aurait pu élever la comédie musicale vers une autre dimension. Malheureusement, nos espoirs et nos attentes resteront lettre morte...

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