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Une femme mûre, ancienne star de cinéma sur le retour, partage son appartement avec une femme active ne pouvant avoir d'enfant. Toutes deux espèrent trouver une nouvelle colocataire. Se présente alors une jeune ingénue désireuse de devenir actrice...
Lorsqu'on lit le synopsis de "Girls will be girls", on imagine un scénario écrit sur mesure pour les Oscars, et pouvant donner lieu à des rôles en or pour des actrices reconnues comme Meryl Streep ou Nicole Kidman. Mais dès les premières images on comprend que ce film ne sera pas tout à fait comme les autres. Car les rôles principaux sont en fait tenus par des transsexuels et des travestis! Passé le décalage créé par les démarches ou les tenues extravagantes, on se laisse aisément aller à intégrer cet univers de "femmes" fait de frustrations et de jalousies putassières.
On se délecte des dialogues cousus mains, ponctués de grossièretés qu'on attendrait pas de la bouche d'une demoiselle. La peinture du milieu du show-bizz est assez impitoyable et met en avant superficialité comme opportunisme. Il en va de même des relations amoureuses. "Girls will be girls" est ainsi un cocktail étonnant de décalage, parfois à plusieurs niveaux de lecture (on suit une femme travesti qui désespère de ne pouvoir avoir d'enfant) et de cynisme réaliste. On en redemande.
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