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Dans les années 60, en pleine guerre froide, Ginger et Rosa sont deux amies inséparables qui se sentent concernées par les risques de conflit nucléaires. Elles s'inscrivent peu à peu dans des groupes activistes…
Il semblerait que le thème du passage à l'âge adulte soit le sujet de cette année 2013 pour nombre de cinéastes. Après Laurent Cantet, Maja Milos ou Harmony Korine, voici Sally Potter qui s'intéresse à l'amitié de deux adolescentes militantes concernée par les dangers de la bombe nucléaire, ayant déjà fait tant de ravages au Japon à l'issue de la deuxième guerre mondiale.
L'histoire se déroule en 1960, à Londres où se mêlent la paranoïa générée par la menace nucléaire d'une guerre froide bien présente, les prémices de la révolution sexuelle et les premières revendications féministes. Ginger, appelée ainsi de par sa chevelure cuivrée, écrit des poèmes d’une fin du monde qu'elle considère inévitable et blâme sa mère de tous ses maux, tandis que Rosa prône la croyance christique et se rapproche dangereusement du père de Ginger, alors séparé de sa femme. C'est cet accointement, couplé à plusieurs autres différents, qui va séparer les deux jeunes filles jusque-là unies comme les doigts d'une main.
Si toute la mise en place du contexte prenant un bon tiers du film est très réussie, il est difficile d'en dire autant de la trame de l'histoire et du destin de ces héroïnes. Force est de constater que Sally Potter se perd dans les multiples embranchements de son scénario (l'activisme, la menace nucléaire, la décrépitude du mariage des parents de Ginger, le conflit entre Ginger et sa mère ou la relation naissante entre Rosa et le père de sa meilleure amie). Les diverses lignes de l'histoire paraissent ne mener à finalement nulle part si ce n'est à un final décevant par rapport au potentiel du sujet.
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