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Au fin fond de l'Europe de l'est , le ghost rider est "engagé" par un moine alcoolique, afin de protéger un enfant que le diable en personne convoite. Mais cet enfant et les personnes qui l'accompagnent vont devoir affronter les pires démons de l'enfer et de la terre...
La réalisation dynamique de "Ghost rider 2", dotée d'effets de caméra spectaculaires, rend enfin justice au personnage. C'est surtout le côté technique que l'on remarquera dans ce film, avec en tête des effets spéciaux plus vrais que nature et des cascades automobiles survoltées. Les décors très voire trop post-apocalyptiques situés dans une campagne de l'Europe centrale donnent malheureusement un côté très cheap à l'ensemble, collant au film une étiquette de série B (oui en ces temps, difficile de garder sa triple lettre...).
La pénombre ne rendant pas vraiment hommage au personnage, les réalisateurs ont eu la bonne idée de le filmer sous toute les coutures en plein jour, afin d'offrir enfin au public une vision cauchemardesque du Rider. Quelques autres bonnes idées traversent le film, avec notamment la possibilité donnée au ghost rider de transformer tous les véhicules qu'il touche en machines démoniaques, offrant notamment au spectateur une superbe séquence dans une carrière avec une pelleteuse géante tout feu toute flamme.
Le scénario, quant à lui, est réduit à sa portion congrue, avec en filigrane la volonté du personnage de se débarrasser de sa malédiction. Mais cela reste vraiment très basique et aucune surprise ne sortira du long métrage, l'ensemble restant très prévisible. D'autant que les origines du démons sont à peine survolées, ce qui ne facilite pas la compréhension du retournement final, pourtant fidèle au comics. Enfin, "Ghost rider 2" côté personnages, on frôle le grand n'importe quoi, certains comédiens semblant être sortis tout droit du purgatoire et bien partis pour y retourner.
Car si les personnages de fiction, l'homme de main du diable et ce dernier, ne relèvent pas vraiment le niveau, n'offrant au rider qu'une piètre opposition; le casting en revanche épate pour son côté surréaliste (et non pour la pertinence de ses choix). Parce que croiser dans le même film, la moumoute de Nicolas cage qui s'enflamme toute les 10 minutes et notre Christophe Lambert national, en moine chauve tatoué adepte du sabre katana, c'est en soi tellement fantastique que cela nous fait rebasculer dans le film de super-héros, les scénariste ayant potentiellement pris une dose massive de kryptonite avant de choisir les comédiens. Ceci sans parler du diable qui roule des mécaniques et qui massacre à tout va, tout en organisant un séminaire dans des ruines, tout cela pour un gosse qu'il n'a jamais élevé. On n'est pas loin d'être affligés.
En fin de compte ce "Ghost rider 2" est film étrange, fonçant à 200 km/h, sur une route scénaristique truffée de trous et d'incohérences, mais qui ravit pour son côté décomplexé, parfois puéril (notamment dans son humour...) mais offrant souvent au spectateur des moments de pure action décérébrée.
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