affiche film

©Memento Films

FRERES D’EXIL


un film de Yilmaz Arslan

avec : Xewat Gectan, Erdal Celik, Nurettin Celik


Deux jeunes enfants se retrouvent dans un foyer d’accueil en Allemagne. Ils sont kurdes et doivent multiplier les plans « dĂ©brouille » pour envoyer de l’argent Ă  leur famille. Sur leur chemin, ils croisent deux turcs brutaux. Envie de vivre, violence et vengeance vont Ă©mailler les relations turcos-kurdes dĂ©crites dans ce film



3
Photo film

Un film troublant et dérangeant

FrĂšres d’exil nous offre une vision des difficultĂ©s de cohabitation des communautĂ©s turques et kurdes dans une Allemagne qui constitue pour eux une terre d’accueil privilĂ©giĂ©e. On ne peut d’emblĂ©e que souligner la pertinence du propos et la justesse de ce portrait. De nombreux Ă©lĂ©ments, et motifs de discorde, sont abordĂ©s, en n’épargnant et n’oubliant aucune des deux communautĂ©s, dans leurs outrances, mais aussi dans leurs forces morales et leurs valeurs.

L’histoire de ces deux enfants et de leurs difficultĂ©s, est particuliĂšrement Ă©mouvante tout au long du film. Pourtant, il est difficile de vraiment apprĂ©cier cette oeuvre dans son ensemble tant les choix du rĂ©alisateur s’avĂšrent parfois durs Ă  supporter pour le spectateur. La violence entre communautĂ©s n’est pas ici qu’évoquĂ©e, mais bel et bien montrĂ©e. Mais Ă©tait-il vraiment nĂ©cessaire de nous montrer un chien mangeant des organes humains ou un enfant se faisant violer ? Le choix est contestable, et en tout cas il en rebutera plus d’un.

Un sentiment de gĂȘne et de trouble perdure donc aprĂšs ce film, pourtant particuliĂšrement touchant. Malheureusement, si on apprĂ©cie l’intention et la dĂ©monstration, on reprochera au rĂ©alisateur le peu d’attention portĂ© Ă  certains dĂ©tails, comme lors de la scĂšne finale, sensĂ©e ĂȘtre le point culminant du film, gĂąchĂ©e par l’apparition de bus lyonnais alors que l’action est sensĂ©e se dĂ©rouler en Allemagne


Donnez votre avis (0)

Partager cet article sur Facebook Twitter