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Une vente d’armes entre deux groupes tourne mal. Les coups de feu retentissent, et rapidement, l’entrepôt se transforme en une véritable guerre de tranchées…
Le très prolifique cinéaste britannique Ben Wheatley revient avec un exercice de style savoureux et électrisant, seulement un an après "High Rise", adaptation élégante et ambitieuse d’une œuvre de J. G. Ballard. Produit par Martin Scorsese, "Free Fire" est une célébration du cinéma, une déclaration d’amour aux séries B, une expérience absolue qui nous rappelle la puissance évocatrice du 7e Art. Le postulat de départ est très simple : une transaction d’armes à feu tourne mal. Dans un entrepôt désertique, les balles vont alors fuser comme jamais, les deux bandes s’affrontant avec tout ce qu’elles peuvent trouver pour se défendre (et surtout attaquer).
Totalement déjanté, ce huis clos testosterroné est aussi risible que profondément jouissif. Du style des protagonistes (costumes "pattes d’eph" et moustache seventies) à leurs répliques barrées, des excès sanguinolents aux gunfights explosifs, Ben Wheatley ose la démesure, assume toutes ces exubérances pour pousser le curseur toujours plus loin. Sorte de croisement entre le jeu vidéo et le cinéma de Tarantino, le réalisateur soigne également sa mise en scène, offrant une violence abrupte lorsque cela est nécessaire. Avec ses rebondissements et son rythme effréné, le film ne se répète jamais, maintenant un suspense haletant jusqu’au bout. Un pur divertissement, total et radical.
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