2060, après avoir vaincu l’épidémie du SIDA, des variantes du virus ont été utilisées comme drogue, provocant des mutations chez certaines personnes. Dans les rues de Berlin, des arrestations ont lieu lorsque les personnes contrôlées sont porteuses du gêne 0...
Présenté dans la section Panorama du Festival de Berlin 2017, "Fluid Zero" est un film expérimental aussi raté, exhibitionniste que mal interprété. Il partait pourtant d’une excellente idée : imaginer une société où le SIDA aurait été éradiqué et où le virus muté serait utilisé comme une drogue. Malheureusement la réalisatrice s’intéresse bien plus à montrer comme la drogue est elle-même créée, nous infligeant d’interminables scènes d’éjaculations collectives ou de masturbation féminines, avec multiples jets de fluides à l’appui, plutôt que de construire une véritable histoire.
Du coup, la multitude de personnages masculins présentés initialement sous des sobriquets à la limite du porno (et dans une tentative ridicule de parodie de films de Tarantino), ne sert finalement à rien et provoque plus une certaine affliction que les rires escomptés. Ne semblant elle-même pas trop savoir ce qu’elle veut raconter (voir sa présentation du film dans les salles de la Berlinale) Shu Lea Cheang construit un film de potes, qui aurait sans doute dû rester de l’ordre du privé tant il fait preuve d’amateurisme et de provocations gratuites (fellation en gros plan, body-painting à la pisse…). Navrant.
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