En 1964 à Paris, le jeune écrivain américain James Lord, accepte de se faire faire un portrait par le peintre-sculpteur Giacometti, ami de sa famille. Une entreprise qui pourrait bien prendre un certain temps...
Depuis le milieu des années 90, l'acteur Stanley Tucci (vu récemment dans "Spotlight" ou "Hunger Games – La revolte") est devenu ponctuellement réalisateur. Nous ayant offert des films aussi inégaux que l’excellent huis clos en restaurant "Big Night" (1996) ou la comédie iconoclaste "Les imposteurs (1998)", il nous livre ici son cinquième long métrage en forme de portrait du peintre et sculpteur Giacometti.
Avec une approche en apparence quelque peu anecdotique du travail de celui-ci, au travers du regard d'un journaliste américain dont il peindra le portrait, Stanley Tucci met en scène les tourments créatifs de l’artiste, son penchant immodéré pour les femmes (ses « muses », souvent prostituées) et sa manière toute particulière de gérer son argent. Au travers des échanges entre celui-ci, ami de la famille, et l'artiste, pendant et autour des longues cessions de pose, c'est l'insatisfaction permanente de ce génie qui est scrutée, convoquant au passage un comique de répétition plutôt agréable, avec ce portrait qui va et vient au fil des séances.
Prenant ainsi la forme d'une comédie plutôt attachante, Final Portrait se concentre donc sur les derniers moments de l’artiste plus que d’en parcourir la vie. Et si le film vaut surtout pour l'interprétation plutôt sobre de Geoffrey Rush ("Shine", "The Best Offer"), celui-ci dispose de seconds rôles tout à fait à sa hauteur, du prometteur Armie Hammer au fidèle complice de Stanley Tucci, Tony Shaloub ici en stoïque assistant.
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