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FINAL CUT : THE MAKING AND UNMAKING OF HEAVEN’S GATE


un documentaire de Michael Epstein

En 1920, lorsque Chaplin, Griffiths, Fairbanks et Pickford crĂ©ent United Artists, ils sont bien loin de se douter que 60 ans plus tard, un certain Michael Cimino, fort de son aura et des nombreux oscars dĂ©cernĂ©s Ă  “Voyage au bout de l’enfer”, allait occasionner un des plus grands “flops” de l’histoire du cinĂ©ma US en leur nom



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Photo film

DĂ©mesure

Tout aurĂ©olĂ© de son succĂšs prĂ©cĂ©dent sur le thĂšme du Vietnam, Cimino veut monter un film sur l’épopĂ©e des pionniers dans l’ouest amĂ©ricain. Une fresque Ă  la mesure ou dĂ©mesure de son talent de rĂ©alisateur, dont le perfectionnisme tout au long du tournage sera source de bien des problĂšmes. CaractĂ©riel et voulant tout contrĂŽler et gĂ©rer autochratiquement, Cimino, s’adjoint une compagne pseudo productrice, et incompĂ©tente notoire. Finalement, « La porte du paradis » se rĂ©vĂ©la vite un « enfer » pour United Artists qui laissera trop le champ libre Ă  Cimino Ă  tous points de vue.

Ce « making of » d’une durĂ©e de 1h20 nous remet bien dans l’ambiance d’un total scandale financier qui ruinera dĂ©finitivement le studio UA, rachetĂ© alors par la MGM. Le documentaire reste nĂ©anmoins positifs, car le film, s’il reste original de par son budget mirobolant, et vue une « descente en flĂšche » orchestrĂ©e par les critiques, n’en demeure pas moins une Ă©popĂ©e historique assez rĂ©ussie et esthĂ©tique au demeurant, dans sa version dĂ©finitive de 2h30 (au lieu des 5h25 initiales). Les français y retrouveront une Isabelle Huppert un peu perdue dans une grosse distribution « yankie », mais Ă  l’époque en vogue et surtout disponible, alors que Fonda et compagnie avaient toutes fait faux bond.

Au final, un bon documentaire sur une histoire Ă  dormir debout, qui n’empĂȘchera pas que dans les fait « the show must go on »  mais un peu diffĂ©remment depuis cette annĂ©e 1980 !

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