© Bac Films
Une simple voleuse de chaussures (Sylvie Testud) est par hasard libérée par une juge d'instruction (Sandrine Kiberlain). Pour la remercier, la première lui apporte quelques douceurs à domicile…
Jolivet nous donne à voir ici une bien plaisante comédie, prétexte aux portraits de deux femmes authentiques, en manque de contact avec la réalité. Au travers du personnage de Sandrine Kiberlain, il nous livre sa vision du quotidien peu enchanteur des petits juges, entre hallucinants récits du dépeçage d'une femme (par un fana de la mesure des tripes !), et dialogue (facile) en verlan avec un jeune de banlieue incompréhensible. Rêvant de vengeances inassouvies (faire plonger un mac, coincer un gros responsable de casino), elle trouvera en sa réfugiée d'inculpée, une complice et une épaule compatissante.
Le personnage de Sylvie Testud, nous donne lui, une leçon de tenue, dissertant sur la qualité des chaussures, et leur importance dans la gestion des apparences de la femme (et de l'individu en général). Rien de bien passionnant en soi, mais un ton légèrement décalé qui donne à sentir à la complicité entre les deux actrices. Entre elles et leurs facéties grandissantes, Vincent Lindon fait figure de gentil bougre, apparaissant au grès de délicieuses scènettes de pseudo sommeil, telles des parenthèses de paix et de compréhension singulières et rassurantes. Surprenant et tendre, ce film aurait cependant gagné en légèreté, si la plupart des plans n'étaient pas noyés par une musique aussi insignifiante que pénible et répétitive.
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais