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Le film débute par le vol de manière impressionnante d'un bijou pendant le dernier festival de Cannes (avec la participation du réalisateur Regis Wargnier et de Sandrine Bonnaire). Aprés avoir fui la sécurité et doublé ses complices, Laure Ash (Rebecca Romijn Stamos) s'envole pour Paris ou elle fait la rencontre d'un paparazzi (Antonio Banderas) qu' elle va entraîner dans un monde de faux semblants dans lequel chaque détail compte…
Femme fatale signe le grand retour de Brian DE PALMA après une succession de films plus ou moins médiocres tels que "Mission to Mars" ou autre "Mission Impossible". Le maître plante le décors dès les premières minutes avec un extrait en V.O. du film "Assurance sur la mort" succédé par la scène féerique du vol sur fond de musique avec le Boléro de RAVEL revisité par le grand chef d'orchestre japonais Ryuichi Sakamoto.
Son actrice est impeccable, tout droit sortie d'un polar des années 50 auquel le film rend hommage. DE PALMA s'amuse avec le spectateur et y prend un malin plaisir. Et ce dernier est amplement partagé, tant la réalisation est exceptionnelle! Le grand metteur en scène signe ici un de ses meilleurs films à voir absolument par ses admirateurs comme par les autres.
Si vous êtes joueurs et que vous adorez repérer les petits détails qui font la qualité d'un récit, vous aurez droit à un grand moment de plaisir. A revoir.
CONTRE: Niveau 0 - Ahurissant de coups de masses
Si le film de De Palma ressemble au film de Lynch, Mulholland Drive, ce n'est que par l'un des ressorts du scénario, sensé nous faire oublier l'amas de coïncidences et de hasards qui préside à ce récit, quasiment plus dans sa partie réelle que dans sa partie fantasmée.
C'est peut-être là la seule qualité de ce scénario insipide et grotesque : inverser le rapport réel / irréel, en faisant du plus grossier et improbable une réalité, alors que le rêve ne révèle ses incohérences qu'au travers du détail (un aquarium qui déborde par exemple, et qui ne semble choquer personne…).
Le reste n'est que clichés (la femme fatale, lesbienne et vénale) , le paparazzi espagnol, qui imite les gays comme personne, le Paris charmant et romantique. A éviter d'urgence, surtout en VF, car le doublage est absolument catastrophique.
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