Cascade de surprises. Pour la fraîcheur de Reese

Un an après " La revanche d'une blonde ", voici le deuxième carton américain de la blonde Reese Witherspoon. Et cette fois-ci, on est loin du rôle de bécasse lobotomisée tout de rose bonbon vêtue. L'affiche et le titre français tentent pourtant de nous revendre cette image caricaturale. Mais, son nouveau film, comédie romantique sur la recherche de l'être aimé, distille bien plus de nostalgie liée aux rêves d'enfants, à l'idéalisation du monde adulte, que de fiel gratuit.

A l'image d'ailleurs de son titre original, il dresse le portrait touchant d'un microcosme, qui se sait figé, mais assume parfaitement ses excès et son caractère passéiste. Une sorte de mythe du retour aux origines dans lequel se retrouve plongée notre héroïne. On s'attache ainsi peu à peu à tous ces personnages stéréotypés, qui font la saveur de ce récit un poil convenu, menant de fiançailles trop parfaites au mariage qui doit rétablir l'équilibre et les vrais valeurs de la vie de notre styliste, que la grande ville lui ont bien entendu fait perdre de vue (ouch !).

S'il n'y avait pas le père, sudiste acharné, féru de reconstitutions de réditions, la mère, buttée au possible, et surtout l'ancien petit ami qui a viré gay, à la fois touchant et fier, on aurait déjà vu cela cent fois et on critiquerait le propos limite réac. Ajoutons que parmi cette clique, évolue la sémillante Reese Witherspoon, sorte de tourbillon perturbateur, tantôt radieuse et enjouée, tantôt entêtée ou espiègle. Elle est le liant de cette comédie douce amer qui illumine cette période de fêtes.