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Eternel charmeur, Fanfan se retrouve souvent dans de drôles de situations, dont il se sort avec aisance et panache. Mais sa vie se complique le jour où il rencontre Adeline, qui lui prédit moult aventures. Malheureusement pour lui, celles-ci se réalisent, et il se retrouve au milieu de combats entre armées européennes. Il sauvera une princesse, une nation et sa bien aimée. Toujours avec panache...
Avec ce film en ouverture, le festival de Cannes 2003 se lance dans le film grand public, voir un peu trop, car malheureusement ce Fanfan, qu'on connaisse ou non la version de 1956, laisse un goût d'inachevé. Reprenant un des personnages les plus charismatiques des films de capes et d'épée français, Gérard Krawczyk l'adapte aux recettes de ses films précédentx (Taxi 2 et 3, Wasabi), c'est à dire un montage assez cut, des visages cadrés au plus près et des dialogues débités à vitesse grand V.
Là dessus, avec un scénario encore une fois ( de trop ?) signé LUC BESSON, le spectateur a droit aux mêmes blagues ou scènes soi-disant humoristiques. Heureusement ce film regorge de scènes sympathiques et fraîches dûes à la présence de comédiens vraiment imprégnés par leurs rôles. Ainsi en tête d'affiche un Vincent Perez survolté et acrobatique, suivi d'une Pénélope Cruz au charme latin explosif et de seconds rôles parfois délirants (comme Didier Bourdon en roi de France) ou plus en retrait( Michel Muller par exemple ).
Les scènes d'escrime sont pour une fois exemptes d'académismes poussiéreux et d'influence asiatico-anachroniques, tout en proposant des combats dynamiques et surprenants. Autre satisfaction, la musique et surtout les costumes, qui allient la chatoyance des couleurs et la finesse des formats. Quant au scénario, même s'il s'évertue à se démarquer par certaines scènes rallongées par rapport à la version de 1956, il respecte les grandes lignes du scénario original. Sans compter sur des dialogues qui fusent et qui sont soumis à un très fort quota de petites phrases chocs, et très drôles au demeurant, malgré les sempiternelles blagues franchouillardes de Besson scénariste.
Au final un film décevant, car trop pollués par les tics Bessoniens, et une réalisation trop épileptique, mais qui demeure parfois sympathique grâce au casting, aux combats et à quelques répliques bien senties.
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