© Rezo Films
Lee Kang-Jae sort de prison, et retourne voir son ancien associé, avec lequel il avait monté un gang. Rétrogradé, il se retrouve rabatteur, et doit subir les pires humiliations…
Si " Failan " démarre tel un sous Kitano, présentant le portrait d'un homme dont la fierté n'a d'égal que le manque de sens de son existence, on pourrait aussi l'apparenter à une redite de la vision crue de Hou Hsiao Hsien de la jeunesse Taïwanaise. En effet, la première partie du film mêle moments incongrus et irrespectueux (le racket de la vieille commerçante), à des scènes à la violence assumée (les punitions réciproques des membres du gang), tout en décrivant l'inimité d'un jeune membre du gang, entre amas de linge sale et amoncellements de nourriture.
Heureusement, au beau milieu du film, arrive un tournant à la fois scénaristique et formel plutôt inattendu. L'action se déroule alors en deux temps parallèles, présentant des flash-back successifs sur l'année écoulée. Et l'on découvre avec bonheur la vie et les malices de cette fameuse Failan, ainsi que les liens qui l'unissent à Lee Kang-Jae. Insouciante et belle, son exitence d'immigrée rescapée du pire va redonner un sens à la vie de notre anti-héros. Une sorte de conte sur les liens et les rencontres, sur la gratitude et la bonté. A découvrir.
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