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Ariane est une talentueuse violoniste. Elle enchaine les concerts avec Christen son chef d’orchestre. Lorsque celui-ci la demande en mariage, elle lui révèle qu’elle n’a pas divorcé de son ex, un italien romantique. Prête à tout pour entamer la procédure et voler vers de nouveaux horizons, elle retrouve son ancien amant, Nino. Mais ce dernier ne compte pas faciliter la tache à Ariane puisqu’il est véritablement attaché à elle…
C’est un second essai que signe ici Dorothée Sebbagh, après "Chercher le garçon" en 2012. Et à dire vrai, c’est un énorme raté. Inutile de tergiverser, "L’Ex de ma vie" demeure un long-métrage d’un ennui mortel. Les premières secondes du film laissent déjà apparaître la future médiocrité de la suite : des dialogues sans rythme et sans intérêt, des personnages vides comme Nino, lourd au plus haut point. Puis, le générique kitsch nous entraine dans un univers décalé avec un esthétisme discutable.
Pourtant, la lilloise avait réuni deux atouts charme. D’abord, la sympathique Géraldine Nakache. Découverte dans "Tout ce qui brille" en 2010, elle enchainait jusqu’alors les succès français. Ici, son jeu n’est pas remis en cause mais malheureusement, elle ne suffit pas à donner un tant soit peu une noisette de saveur à ce plat réchauffé dix fois ! Kim Rossi Stuart s’avère quant à lui être la plus grande déception de ce navet. Son retour était bien évidemment attendu par toutes les aficionados de Romualdo, l’amoureux transi d’Alessandra Martines dans "La Caverne de la rose d’or". Incarnant un chevalier endormi, il était bien plus convaincant lorsqu’il ne parlait pas ! À tout bout de champ, il hausse la voix et joue son personnage avec une fausseté déconcertante. On n’y croit pas du tout ! Et on se demande ce que viennent faire là l’humoriste Nicole Ferroni et Catherine Jacob dans des seconds rôles inutiles.
Bref, il est difficile de sortir indemne d’un film comme celui-là, qui vous achève dès les premières minutes. Seule la musique orchestrée par Lilly Wood and the Prick insuffle une légèreté, mais surtout une respiration. On découvre Paris sous des angles déjà bien connus : Montmartre, Le Louvre, les bateaux mouches. Il manque terriblement d’humour. Tout est faux, sans saveur ni aucune malice. On est bien loin de l’excellent "Bridget Jones", de Sharon Maguire. La France a véritablement du pain sur la planche en ce qui concerne le genre de la comédie romantique. À bon entendeur…
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