affiche film

© Mars Distribution

ET APRES...

(Afterwards)


un film de Gilles Bourdos

avec : Romain Duris, John Malkovich, Evangeline Lilly...

Nathan, brillant avocat d'origine française, installé à New York, voit apparaître dans sa vie un mystérieux docteur. Ce dernier affirme qu'il peut voir des gens sensés être sur le point de mourir. D'abord incrédule, Nathan commence cependant à s'inquiéter pour son état et essaye de se rapprocher de son ex-femme et de son enfant...


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Photo film

Adaptation mal cadrée

Gilles Bourdos (« Inquiétudes ») a tenté ici d'adapter le très prisé roman de Musso « Et après » (auteur également d'autres romans à la limite du fantastique, tels que « Sauve-moi » ou « Sera-tu là ? »). Et on ne peut pas dire que la réussite ou un suspense intense soient au rendez-vous. Pourtant l'histoire s'y prêtait fortement, avec sa dose de mystère, de fausses pistes, de folie mesurée, mais comme dans le livre, le dénouement reste bien trop prévisible pour réellement étonner ou faire froid dans le dos.

Mais ici ce qui plombe réellement le film réside dans l'interprétation, outrancière ou mal dirigée selon que l'on place ou non la faute du côté des acteurs. Car comment expliquer que Romain Duris soit aussi peu crédible ? Question d'âge peut-être. A la lecture du roman, on imaginait certainement quelqu'un de plus amoché par la vie, et même si l'acteur donne un instant, et en anglais dans le texte, le change quant à la stature prétentieuse de son personnage, il ne parviendra jamais à nous faire croire en ses doutes et encore moins en ses colères.

Face à lui, John Malkovitch nous sert son tiède et habituel numéro de grande gueule soit impénétrable, soit tout juste colérique. Et jamais on ne parvient à s'abstraire de son image de comédien. Seule Evangeline Lilly (Kate dans « Lost ») s'en tire à peu près, malgré un nombre de scènes très restreint. Même la froideur des décors de bureau ou de mégalopole ne parviennent pas à créer une ambiance empoisonnée, et l'on assiste impuissant à une série de scènes cliniques, générant au final un film sans âme.

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