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Pour décrocher la couverture d'un magazine, un jouer de football islandais décide de rendre public le fait qu'il est homosexuel. Les réactions sont diverses, à commencer par celles de son père persuadé qu'il ment et du patron du club, qui le renvoie...
Ce ne pas parce qu' "Esprit d'équipe" est certainement le premier film gay islandais que tous les poncifs accumulés dans ce film et la misogynie globale qui s'en dégage sont excusables. Son récit, aussi passionnant qu'un match de foot amateur pour les gens qui ne connaissent personnes dans l'équipe donne en tout cas une vision de cette petite île, comme abritant une société en retard de quelques dizaine d'années et particulièrement dominée par l'homme, à la fois inculte et borné. La femme y est en permanence traitée de "salope", jamais écoutée, méprisée et passe pour résoudre tout problème en proposant de tirer une pipe à son homme. L'alcoolique qui sert d'ex femme au "héros" en est l'archétype pathétique au possible.
En opposant une bande d'homos bienveillants et plutôt droits, à des hétéros buttés et sans grande culture, le scénariste ne rend pas service à sa propre cause et verse dans le facile et le caricatural. Il en va de même de l'opposition entre la ville et les bourgades de campagne. De plus, le jeu médiocre de l'ensemble du casting n'arrange pas les choses. Ni d'ailleurs la fin, où la bonne idée de ne pas donner les résultats du match crucial (et forcément symbolique de l'acceptation de la différence de l'autre), n'est même pas tenue sur la longueur, le score étant révélé en cours de générique. Une accumulation de mauvais points donc.
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